Aujourd'hui c'était le vernissage, et c'était une sacré échéance, j'ai préparé beaucoup de chose exprès pour cette exposition, jusqu'au dernier moment : l'armure lesbienne, hier soir, la broderie de Cadence, en fait toujours pas terminée.
Mes ami·es et amoureux locaux sont venu·es, et c'était doux, et quelques personnes que je ne connaissais pas aussi, et c'était flatteur ! Aucune vente, mais l'expo dure encore un mois.
Aujourd'hui je me suis levée très tard et ça a fait du bien, parce que le début de ma nuit a été perturbé par le bruit de la chaudière qui se relançait toutes les quelques minutes.
J'ai commencé ce projet en 2022 avec l'idée de faire la plus grande surface possible avec mes ressources, j'avais en tête une robe. C'était probablement trop ambitieux pour arriver à la finir d'une traite. Je l'ai mise en pièce plusieurs fois, pour en faire un t-shirt, puis un châle, puis une jupe. C'est la beauté de ce medium, tant qu'on opère avec soin, la cotte de maille est réutilisable, en gardant des surfaces les plus grandes possibles, mais s'il le faut même anneau par anneau (sauf pour la cotte de maille rivetée, c'est un art très différent).
Dans l'état actuel j'ai l'impression d'avoir terminé, dans le sens, où je peux porter cette pièce sans me dire en permanence "non je veux changer ça", même si je sais déjà ce que je voudrais changer juste en regardant les photos.
J'espérais réaliser un top que je pourrais porter sans rien dessous, j'ai peur de ne pouvoir le faire que dans des contextes privés ou festifs, dans la vie de tous les jours je vais garder un t-shirt dessous !
L'idée d'ajouter le labrys est venue il y a quelques semaines, en réalisant que j'allais manquer d'anneaux anodisé violets pour finir le projet. Il est hasardeux de commander des pièces en plusieurs fois, parce que les bains de couleurs peuvent changer énormément d'un mois, d'une année sur l'autre, donc j'ai voulu insérer des anneaux nature. Comme mon objectif était de faire un triangle, afin d'avoir un bord lisse en respectant le sens des mailles, j'ai eu l'idée du premier drapeau lesbien.
Ce design a été créé en 1999 par un homme (a priori ?), Sean Patrick Campbell, qui est aussi responsable des drapeau Bear, Cowboy, et Feather/Drag. La hache a double tranchant, héritage des Amazones, est un symbole féministe lesbien depuis les années 1970 ; le triangle noir est le patch imposé aux lesbiennes dans les camps de concentration nazis (Wikipedia). Quant à la couleur violette, c'est un symbole saphique (littéralement), en lien avec un poème de Sappho où elle pleure une amoureuse perdue, Atthis, qui portait des fleurs violettes (plusieurs traductions de ce poème grec éolien). Il n'était pas question pour moi de reproduire un drapeau à l'identique, mais de rendre hommage à des symboles qui seront repéré par… les bonnes personnes.
Aujourd'hui, nous avons prévu une journée sans sortir parce qu'il allait pleuvoir. Il a bien plu, avant le petit déjeuner.
Aujourd'hui, journée bien remplie, en fait commencée par les quelques heures de travail que j'ai accompli après mon rapport d'hier :
Jusqu’à la fin mai, j’expose mes broderies et mes cottes de maille à la librairie queer féministe Les Villes Invisibles, à Clisson. @V-Invisibles sur Pixelfed, @lesvillesinvisibles sur Mastodon, et @librairievillesinvisibles sur Instagram.
Vernissage vendredi 25 avril à 17h !