Depuis la création de ce blog, je travaille en vain à l'implémentation de commentaires sous mes posts. J'ai parfois sur Mastodon des réponses à mes posts, où ils sont reproduits automatiquement, et il est possible que du coup je suis moins acharnée que j'aurais pu l'être, mais je ne perds pas espoir. J'ai pris un hébergement chez OVH pour pouvoir avoir un certificat SSL sur le domaine pour pouvoir faire en sorte que les commentaires apparaissent ici directement (petit domino, grand domino, etc.). Il est clair dans mon processus que je n'écris pas quand je n'ai pas la certitude d'être lue ou entendue, et les commentaires, les retours de manière générale, sont les preuves de réception qui me motivent quotidiennement.
En attendant, je viens de recevoir un commentaire sur le site des Nouvelles Radios Euphoriques, sur la page du dernier épisode que j'ai publié sur Nos Voix Trans, c'était déjà en décembre 2023, avec Changeline. Je le reproduis ici pour mémoire.
Bonjour Jena,
C’est rare que je laisse des commentaires quelque part mais comme j’ai bingé tous les épisodes en une semaine et que je n’ai que des choses gentilles à dire, je me suis dit que c’était pas trop dérangeant de le faire.
Je te remercie pour ce précieux travail qui, un peu à la manière de Bliss Stories pour la maternité, est la résultante d’une atmosphère que tu arrives à confectionner dans chaque épisode et qui offre aux interviewé.e.s un cocon d’écoute rassurant et respectueux.
Ces voix qui se glissent dans nos oreilles ont quelque chose de doux et d’authentique qui est révolutionnaire.
Je voulais vous remercier, vous qui militez et vous visibilisez avec tous les risques que cela entraîne, pour la fine et lente mise au point d’un mode de lutte très cohérent, basé sur l’intégration des luttes parallèles à la vôtre et profondément sensible.
Je suis persuadée que la prochaine révolution, s’il y a en une, sera émotionnelle; et le chemin vers l’effacement ou la diversification infinie des codes du genre en est l’un des prémices.
Quand j’ai vu que les épisodes se terminaient en 2023, je me suis inquiétée. Je trouvais génial le principe de raconter des trajectoires. J’adore « A voix nue » sur France Culture. Je ne sais pas comment sera perçue cette référence… en tout cas, il a fallu attendre 30 ans d’émission pour qu’il y ai enfin un épisode qui parle de charpente. Autre combat. Quand on en sera à interviewer des artisan.e.s queer dans le bâtiment, ce sera savoureux.
J’ai donc du fouiller un peu pour comprendre que ça ne signifiait qu’une forme de réorientation de ton travail et pas un burn out complet. Ouf.
Je ne pourrais pas suivre « un podcast trans » car je suis incapable d’écouter des podcasts conversationnels et vous êtes beaucoup trop geek pour moi, je ne comprends rien, mais ce n’est pas grave, la quête continue.
Bonne suite, bonne mamantitude.
Grâce à ton blog, j’ai découvert les Vagues et ferai les 300 bornes qui me séparent de Nantes pour aller dévaliser le rayon enfant.
Merci, merci
J'ai eu les larmes aux yeux. Merci infiniment Flora.
Aujourd'hui est encore une très longue journée, du joyeux réveil par bébé jusqu'à la soirée de montage audio pour finir à tout prix avant de dormir.
Aujourd'hui, j'ai essayé d'avoir une journée 100% bébé et ça n'était pas compatible avec une journée de lendemain d'opération. J'étais hypersensible aux bruits, très fatiguée encore.
Aujourd'hui, c'est une longue journée encore !
Dans le demi-sommeil de mon réveil trop matinal, après quatre heures de sommeil, j'ai une chanson de Bright Eyes dans la tête. Le tambourin lancinant frappe à la porte de ma conscience et d'un coup, sursaut : j'ai oublié cette chanson dans ma narration hier soir. Je suis passée à côté alors qu'elle était à la source de mon tunnel de recherches, cette phrase fascinante, chantée par un homme :
"Everything is as it's always been
This never happened
Don't take it too bad, it's nothing you did
It's just once something dies you can't make it live
You're a beautiful boy, you're a sweet little kid
But I am a woman."
Les guillemets font partie de la citation : l'auteur rapporte les propos de son amie. Mais le contraste entre sa voix et ces paroles ont bercé le début de ma vie d'adulte, j'ai aimé chanter ces paradoxes pour des raisons évidentes, rétrospectivement.
Maintenant que j'en sais un peu plus sur sa vie, maintenant que j'ai proposé mon fil narratif (dans l'épisode 34 de Un Podcast Trans), j'entends les paroles différemment, c'est évidemment l'héroïne de mon histoire qui parle, l'héroïne que l'auteur a tant aimée.
Bon, j'ai envie de l'ajouter au montage à l'épisode d'hier, c'est malin.
Aujourd'hui, pleine du stress du départ de demain pour Paris, encore. Prévisible.