J'ai très envie de trouver un meilleur nom pour ce petit manchon, qui peut être fixé avec des boutons, des boutons pressions, ou du velcro, et qui permet de ne pas laisser la ceinture de sécurité faire mal à la peau nue de l'épaule et la clavicule.
J'ai été contactée il y a quelques semaines par un couple très mignon de connaissances Mastodon, pour me proposer de réaliser ces protections pour elles, avec des motifs de drapeaux de fiertés, parce que évidemment, sinon pourquoi faire appel à moi ? Mon cahier des charges me demandait les drapeaux trans, lesbien, et non-binaire, et j'ai décidé de leur faire la surprise d'ajouter à la liste un drapeau trans dans lequel s'inscrit un drapeau lesbien en forme de cœur ; c'est un motif que j'avais créé pour faire des masques en tissu dans les premières années de la pandémie de covid.
Côte à côte, les tissus que j'ai fait imprimer, et les protections terminées juste avant expédition.
Ce n'est pas ma première commande de couture, mais j'ai voulu marquer l'occasion, justement, de cette seconde commande pour signer mes œuvres avant de les confier à mes clientes, et j'ai dessiné une petit étiquette que j'ai fait imprimer aussi. Le processus est minutieux quand on ne veut pas ajouter un coût élevé au façonnage, mais ça a été satisfaisant de tout assembler moi-même : les étiquettes me sont livrées sur un grand pan de tissu, je dois les découper, faire un ourlet sur les deux côtés, les plier et les insérer dans une couture avant que l'objet soit terminé.
Je n'ai pas de patron à vous proposer parce que j'ai découpé et plié selon les dimensions de mes drapeaux de fierté, la seule mesure importante en cours de conception était que l'espace intérieur doit être de cinq centimètre pour laisser passer la ceinture de sécurité, sans la laisser passer trop facilement sinon ça ne protègera plus que votre hanche.
Je suis évidement disponible pour en faire d'autres pour vous !
Samedi matin, mon fils était très triste qu'un petit sac en plastique se désagrégeait à force d'être emporté partout. Il lui avait été donné à la fête d'anniversaire d'un de ses amis, et je me suis promise de lui coudre un sac en tissu de bonne qualité, dans le même élan qui m'a poussée à emballer le livre que je lui ai offert avec autant de soin que si je le faisait pour un adulte : pas de raison de bâcler parce qu'il a moins de trois ans, autant l'habituer au durable, et au joli.
Je n'ai pas trouvé dans mon stock de tissu de quoi remplacer les galaxies sur le sac original, mais j'ai trouvé deux motifs que j'avais achetés pour faire des masques pour enfants, au début de la pandémie. Je suis heureuse que ça serve.
J'ai bien réfléchi à l'ordre des coutures, pour ne laisser aucune bordure apparente, même à l'intérieur, comme c'est souvent le cas dans les tote bags promotionnels. En dehors de cette préparation, je n'ai pris aucune mesure, je me suis adaptée à la taille du tissu que j'avais. Les anses viennent d'un ruban que j'avais acheté pour préparer un tour de lit pour lui quand il était nourrisson. J'ai volontairement fait des anses courtes, contrairement aux tote bags ou aux bandoulières, pour des raisons de sécurité.
Notez les couleurs ambiguës pour ne pas l'enfermer dans un genre avant qu'il nous donne son avis.
Je suis impatiente de lui donner ! J'espère que ça lui plaira, j'ai déjà prévu d'en faire d'autres de différentes tailles, ça peut aider au rangement de jouets un peu dispersés.
Quand mon époux·e m'a proposé de préparer de quoi distinguer nos serviettes de celles de nos invité·es — nous essayons d'utiliser au maximum des serviettes en tissu à table — j'ai réprimé l'envie de parler de ce que ça m'évoquait de bagages familiaux, et je me suis concentrée sur le présent : j'étais attendrie par l'idée.
Première étape pour me séparer des souvenirs d'enfance : exclure le modèle en bois, qu'il soit gravé ou marqué au feutre. Nous avons choisi le tissu, qui peut se ranger à plat quand on ne l'utilise pas (soit peut-être trois-cent-soixante jours par an). Notre stock de tissu est gigantesque, il occupe les six tiroirs d'une commode, et ce n'est pas avec ce tout petit projet qu'il va baisser visiblement, mais on y travaille.
Dimanche nous avons choisi les tissus face avant et les doublures, j'ai découpé des bandes identiques au jugé, de sept centimètres de large et 17 de long, ça correspondait aux plus grandes dimensions d'une chute de tissu que j'avais fait imprimer au début de la pandémie, avec un motif d'écailles violettes, roses et bleues, comme un dragon bisexuel.
J'ai cousu à l'envers les deux grands côtés et un petit côté de chacun des huit modèles, à cinq millimètres du bord, et j'ai coupé les coins des coutures. Je les ai retournés en m'aidant d'un crayon bien taillé.
Ensuite lundi j'ai fermé le petit côté restant avec une couture apparente, en me disant que je mettrais le bouton à cette extrémité, et donc la couture ne serait pas visible une fois le rond fermé. Et je me suis dépêchée d'oublier cette bonne idée, ou alors j'ai confondu, et j'ai cousu les boutonnières près de la couture apparente. Je couds des boutonnières pour la première fois avec cette machine, et j'ai cette machine depuis longtemps, je tâtonne un peu, mais après quelques brouillons j'arrive à une finesse qui m'impressionne.
Remarquez que la couleur des fils est assortie au motif de chaque rond de serviette.
Enfin, mon époux·e coud des boutons très mignons à la main : c'est sa spécialité, je préfère la régularité de la machine. Nous avions cherché des boutons qui correspondraient individuellement à chaque personne, et j'ai suggéré de créer une unité dans les motifs en mettant le même bouton pour tout le monde, mon époux·e a proposé le petit dim sum mignon, et nous sommes très satisfaites du résultat.
Mon époux·e utilise parfois un harnais qui permet de porter en bandoulière un gobelet isotherme. C'est bien pratique pour prendre en train du thé qu'on a préparé à la maison, et certaines enseignes de boissons chaudes permettent d'être servies dans nos propres contenants. À sa demande, j'ai réfléchi à une version pour deux personnes, dans le but supplémentaire de pouvoir ramener à la maison un bubble tea pour moi aussi à son retour d'expédition. Ça implique de garder ce harnais en permanence au fond de son sac, donc le plus léger possible. Je suis assez fière de ma création.
Le motif du tissu avait été choisi par mon époux·e, il y a quelques années, pour que je lui couse des masques avec. Alors que mes premières idées prévoyaient un cadre rigide, je suis passée par le bois et le PVC, puis du tissu tendu sur une tige de métal courbée en ovale, et j'ai réalisé que je n'avais pas besoin d'empêcher que les deux bubble tea se touchent, je peux juste les maintenir ensemble, sans plus essayer de les maintenir strictement verticaux. Je pouvais donc ne plus compter que sur la gravité, assumer l'angle formé par les deux gobelets l'un contre l'autre, de toute façon ils sont normalement scellés hermétiquement.
Je voudrais que la traduction de ma création soit "Bubble Tea Bag".
La structure légère implique que rien n'est testable avant d'être terminé : une fois tout cousu, je me suis dépêchée de charger le harnais avec deux gobelets pleins d'eau, dont un seul avait encore un couvercle, pour augmenter l'enjeu. Pas une seule goutte par terre, alors que j'ai joué avec le harnais comme avec un encensoir.
Si vous voulez fabriquer le vôtre, voici les pièces à découper (en ajoutant un espace de couture d'environ 6 mm) quatre fois et à coudre ensemble dans l'ordre :
J'ai trouvé cette très belle robe Hellbunny sur Vinted il y a quelques années. Elle est tout à fait dans le style que je cherche, et de quelques robes que j'aime déjà beaucoup, mais elle est un peu plus longue. Je me suis promise quand je l'ai reçue que je lui ajouterai des poches. J'ai mis la première partie du plan à exécution : je l'ai raccourcie pour me donner assez de matière pour créer des poches, plus tard. C'était déjà un processus assez long, parce que la jupe de la robe fait un cercle complet :
J'ai choisi 12 centimètres en mesurant la largeur de mon téléphone dans sa coque de protection, environ 8 centimètres, et en ajoutant de chaque côté un centimètre de jeu et un centimètre de future couture. Si je peux avoir dans deux poches mon téléphone et mon trousseau de clé, alors je peux sortir les mains libres. Ce sera la suite du projet.