Aujourd'hui, marathon bruxellois, remake du 2 juin, et comme les remake quand l'original est trop récent : même avec des nouveautés, c'est fatigant.
RER pour Paris, train pour Bruxelles. Déjeuner chez g.spud, un des bons plans que j'ai gardé précieusement dans mon guide de la ville sur Maps, puis rendez-vous à l'hôpital, toujours aussi stressant. Après ça je n'avais pas l'énergie d'envisager une promenade ou pire, un musée, mon ami·e de voyage a eu la formidable idée d'aller dans une bibliothèque. C'est silencieux, climatisé, nous y sommes restées une heure trente, pendant lesquelles j'ai lu Sống, de Hài-Anh Tran et Pauline Guitton, qui ma faisait envie depuis longtemps (curiosité : une bande annonce vidéo). J'ai aussi lu un peu par hasard le tome 2 de Valentine, de Vanyda, vanté pour la qualité de ses dialogues d'adolescentes, et c'est entre autre sur mes dialogues que je devrais travailler pour écrire de la fiction.
Ensuite train pour Paris, RER pour Saint-Denis, j'ai beaucoup brodé à l'aller et au retour. Enfin, m'effondrer sur le canapé.
J'aime beaucoup comment mon ami·e m'accueille et prend soin de moi ; mais les bruits dans l'appartement et autour me rappellent chaque seconde que je ne veux plus vivre en Île-de-France. J'entends le frigo dans le salon, j'entends le tram, le RER, et les trains de ligne dernière les fenêtres, entre les motos et les voitures. Les mauvais souvenirs de la vie à Paris. Je vais dormir avec les bouchons d'oreille, en espérant une meilleure nuit, et demain… on continue le marathon dans Paris. Help.
J'ai fait une crise d'angoisse en lisant les deux pages sur moi dans le livre Transphobia d'Élie Hervé. Ça n'est pas de la faute de l'auteur : l'histoire que je lui ai racontée est une des pires de ma vie, et je la garde soigneusement hors de ma tête quand je le peux. Mais aussi, je suis certaine d'avoir utilisé d'autres mots pour parler de moi, je suis certaine d'avoir choisi mes mots avec soin, comme je le fais à chaque fois. Je l'ai fait lire à mon époux·e, et iel me confirme que tout est juste, le problème n'est pas avec l'auteur, qui a rendu un travail admirable et nécessaire, et j'ai été touché qu'il parle de moi avec tendresse dans ses lignes. Simplement, lire mon histoire synthétisée en deux pages, donc avec des mots qui ne sont pas les miens, m'a confronté à une réalité plus objective de ce que j'ai vécu, brutalement. Mais tout aussi brutalement, comme les mots ne sont pas les miens, on pourrait me prêter des mots qui ne sont pas les miens, et ma crise d'angoisse est là : j'ai eu peur que mon exe transphobe et abusive les retourne contre moi.
Cette année, ça fait dix ans que j'ai réussi à la quitter, et j'ai encore peur d'elle.
Aujourd'hui, je me suis motivée à avancer mon cosplay de Cute Plague Doctor, pour une fête à thème vénitien pas loin d'ici.
J'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e, j'ai essayé de nous secouer pour aller faire le marché avant midi. Presque réussi. J'ai acheté pleins de pleurotes pour mon joli sac à champignons. Je suis allée chercher le livre Transphobia, d'Élie Hervé, que j'avais commandé à la librairie. J'ai commencé à le lire : c'est une somme d'informations aussi impressionnante que déprimante. Mais si vous le lisez, je peux vous faire coucou :
Jena Pham Selle, 45 ans, a dû renoncer à partager le jour de son mariage avec sa mère qui refuse de l'aimer telle qu'elle est.
J'ai beaucoup modifié une très belle robe que j'ai depuis très longtemps, cadeau d'une exe qui l'avait hérité d'un voyage de ses parents dans un pays lointain ; j'avais déjà enlevé la fermeture éclair il y a quelques années et remplacée par des œillets, les manches l'été dernier, aujourd'hui j'ai ouvert le col et enlevé les épaules. J'ai maintenant un joli décolleté qui reste décent. Je suis assez fière de la qualité des finitions, la bordure a presque l'air d'origine.
J'avais construit un masque en mousse EVA en suivant un modèle acheté sur le web. Mon époux·e l'a peint, avec beaucoup de talent, de la couleur exacte de la robe. Je l'a décoré avec des perles récupérées sur les morceaux de la robe que j'ai enlevés. Demain nous ferons des photos en lumière naturelle, j'ajouterai des baleines en métal pour la structure de la robe, si j'y arrive, peut-être un cape, et nous travaillerons sur le costume de mon époux·e.
J’ai englouti les trois premiers chapitres de Motherly Love en quelques jours, et je suis très touchée par chaque page.
L’approche toute douce entre les deux héroïnes, les sous-entendus sur l’impact de nos parents sur notre façon de vivre avec nos enfants, tout ça tape très fort émotionnellement.
Si vous connaissez (moi je ne connaissais pas), c’est un spinoff d’une page de How Baby, qui déjà plantait le début d’un joli Wholesome Yuri.
J’ai acheté ça à la librairie Les Vagues
J’ai besoin de fun et mignon.
Malheureusement Transphobia d'Élie Hervé n’était plus en stock (ce qui est une bonne chose d’un point de vue des stocks), alors je frimerai une prochaine fois