samedi 16 août 2025

25 août 2025, 10:08 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuicaniculephotomilitantismestandupsiestemusique

Aujourd'hui, longue journée mais pleine de joies et d'émotions. Nous retournons sur le chantier participatif de nos ami·es, pour une douce cérémonie de clôture. Ça a commencé avec un jeu de piste dans le jardin, très joyeux, mais après lequel je ressens le besoin d'aller m'allonger, trop de soleil et trop de bruit.

Quand je ressors, je vais faire des photos des différents chantiers terminés, et des portraits. La fête reprend avec un concert magnifique de l'une d'entre nous, qui reprend Joan Baez et Pomme avec son assurance habituelle et que j'aimais déjà chez elle, et avec une voix sublime que je découvre aujourd'hui, subjuguée. Je pass un moment du concert en visio avec mon fils, parce que j'ai décidé que je m'empêcherais jamais de décrocher un appel de lui, si j'entends l'appel et que je peux. C'est déjà dur d'être loin, je veux qu'il sache que je suis là pour lui.

Je prépare après le concert un set improvisé de stand-up, ça fait un an que je n'ai pas repris, depuis le déménagement. Ça me manque, mais je continue de noter des idées quand elles me viennent, alors j'ai de quoi écrire sept minutes complètement inédites et je suis fière de moi.

Alors que je suis prête à monter sur scène, je fais le tour du jardin pour rassembler les convives, et tombe en arrêt sur le début du coucher de soleil. Plutôt que d'être en compétition avec ce spectacle, je décide de remettre le stand-up à plus tard, et de profiter de ce moment pour faire de très belles photos du groupe, et d'un couple qui faire de l'acroyoga entre la mare, maintenant pleine, et le coucher de soleil.

Une fois la nuit tombée, nous nous réunissons autour de la scène, où je joue une partie stand-up, et une partie lecture revendicatrice, et j'ai aimé les réactions du public, notre groupe d'ami·es, à des textes qui appellent parfois le rire, mais souvent la compassion. 

On nous raccompagne en voiture chez nous, parce qu'il fait maintenant nuit noire.

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Hot and Stupid

20 juillet 2025, 20:07 Temps de lecture: 2 minutes musiquelesbiennesbitransBethMcCarthy

Ooooh de la représentation lesbienne, fun, bi, trans, slut, cœur d'artichaut, ça fait du bien.

et le lien si ça ne fonctionne pas.

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vendredi 6 juin 2025

9 juin 2025, 12:06 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuimusiquetransportsPays-BasAllemagnesieste

Aujourd'hui, le point d'orgue est le concert à Maastricht.

Levée très tôt, j'ai préparé du thé pour mon époux·e et moi, et nous n'avions pas assez de temps pour le boire sur place alors j'ai mis le contenu de nos deux tasses dans une gourde isotherme (la gourde Cabaïa s'ouvre en deux au milieu, je n'ai maintenant plus peur d'y mettre des liquides plus salissants que de l'eau). Voiture vers la gare, train de banlieue pour Montparnasse, métro pour Gare du Nord, Eurostar pour Aachen en Allemagne, train DB pour Maastricht aux Pays-Bas. Je profite du passage à Aachen pour nerder sur son nom français, Aix-la-Chapelle, et les habitudes coloniales de ne pas respecter les noms des villes étrangères.

Arrivées à Maastricht, le plan était de déjeuner, poser nos affaires à l'hôtel, ressortir pour acheter des victuailles pour nous préparer à avoir faim après le concert. Le voyage et la promenade en ville m'ont bien cassée, en arrivant à l'hôtel j'ai laissé mes camarades de voyage ressortir, je me suis douchée et me suis écrasée sous la couette pour une petite sieste indispensable.

Nous avons marché jusqu'au site du concert. J'ai un peu trop marché, pris plein de photos et de vidéos, grelotté quand le coucher de soleil nous a fait passer de 18°C ressenti 15, à 14°C ressenti glaglagla (ce ne sont pas des relevés scientifiques, sauf glaglagla).

Nous sommes rentrées à pied, frigorifiées, à l'hôtel. En passant devant les nombreux bars et restaurants tous pleins et bruyants, nous nous sommes félicitées de l'idée de pouvoir manger dans nos chambres d'hôtel, dans le calme, et en pyjama. Et nous avons dormi très vite après ça.

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The Hu + Heilung

9 juin 2025, 12:06 Temps de lecture: 8 minutes concertPMRmédicaltransportsPays-Basmusiquecraft

Sur le site du festival South of Heaven, qui commence le lendemain, et bien que tout le staff sur place porte un très beau t-shirt aux couleurs South of Heaven, le concert de ce soir n'en fait pas partie.

Dans ma vie de fan de Radiohead ou de Sigur Rós, entre autres, j'ai organisé un bon nombre de voyages exprès pour des concerts, et il y a quelques années j'ai tiré la conclusion que même si je suis parfois très émue par une belle performance scénique, je paie aussi un prix à la fois en fatigue et en argent, et je n'étais plus très sûre que je voulais le faire. J'ai ralenti les concerts, même à proximité, avec la pandémie. Le périple de ces quelques jours est donc une énorme entorse à cette règle que je ne me suis pas vraiment imposée, et je pense que je ne pourrai en faire un bilan qu'après avoir récupéré.

En arrivant j'ai été frappée par deux éléments qui contribuent à mon affection pour les Pays-Bas. Le premier, devant l'entrée sur site du festival, il y a un grand parking vélo, et le parking voiture est à cent mètres environ. pas de bruits de moteur, seulement la musique. Le second, c'est l'atmosphère : alors que nous faisons la queue pour le contrôle des billets puis la fouille réglementaire, les gens patientent avec le sourire. Les contrôles sont détendus, les vigiles que j'ai l'habitude de voir pathibulaires sont souriants, patients, pas de tri sexué parce que pas de palpation. Le climat de peur permanente instauré par l'état d'urgence habituel, les militaires armés dans les rues, les rappels de faire attention au pickpockets, maintenant remplacés par les rappels que si vous oubliez vos courses une équipe de démineurs viendra boucler tout le secteur. Monstres & Compagnie était visionnaire. Bref j'ai beaucoup apprécié ce contraste.

J'avais prévu des billets PMR pour mon époux·e et moi, et des billets valides pour son frère, et pour mon amoureuse qui n'a malheureusement pas pu venir avec nous. Nous nous sommes dirigées par la plateforme prévue pour les personnes handicapées, qui offre une bonne vue de la scène, même si un peu lointaine, où quelques personnes en fauteuil roulant étaient déjà installées. Mais pour nous, qui marchons avec des cannes et ne pouvons pas rester debout longtemps, rien. Je me suis donc missionnée d'aller trouver deux chaises. Je pensais que ce serait simple, et ça a été un sacré casse-tête : j'ai demandé à la sécurité, qui est une société extérieure, qui m'a dirigée pars le staff qui s'occupe du contrôle des billets, qui n'en savait rien et qui était logiquement bien occupé par leur monotâche. Personne n'a su mettre la main tout de suite sur le personnel de secours médical, ce qui est inquiétant mais pas urgent. On m'a indiqué une personne plus âgée qui semblait en charge, qui a envoyé des messages, passé des appels, sans rien trouver mais qui est venue avec moi près d'une table afin que je puisse m'asseoir pendant qu'elle faisait ses recherches. Elle m'a suggéré de patienter sur les bancs d'un des bars, en attendant qu'elle parte enquêter.

plateforme PMR

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Masque d'isolation visuelle

5 juin 2025, 00:06 Temps de lecture: 4 minutes craftmédicalepilepsiemusique

Mon époux·e est épileptique photosensible. Ça ilplique un certain nombre d'attentions et de restrictions dans nos activités : la conduite d'un véhicule, quel qu'il soit lui est interdite, parce que la lumière derrière une grille ou une rangée d'arbre peut provoquer une crise d'épilepsie aussi sûrement qu'un clignotement de jeu vidéo des années 90 — nous avons malheureusement pu le vérifier avec l'émulateur de Super Nintendo sur Switch : le jeu StarFox était très fier de son nouveau clignotement magique, il est redoutable. J'ai depuis des années le réflexe de lever la main pour lui couvrir les yeux quand je détecte un strobe en vision périphérique. Nos ami·es savent maintenant éviter ce genre de lumières dans les soirées où nous sommes invitées, en tout cas ils essaient très fort. Mais nous ne contrôlons pas la lumière des concerts. Nous aimons les spectacles ensemble, mais ça implique parfois de contacter la salle ou la production en amont pour avoir des infos sur la mise en scène, choisir de ne pas y aller, ou juste de fermes les yeux très fort, ou avec un masque pour dormir en avion, mais ça nécessite de bons réflexes et la protection est imparfaite.

J'ai cherché dans les protections de soudure, les bandeaux, rien ne garantie une protection totale et étanche. Nous partons voir un gros concert bientôt, nous apprécierons mieux avec la certitude de ne pas avoir à vivre ou à gérer de crise d'épilepsie sur place. Ça m'a fourni une deadline pour me motiver à faire avancer ce projet qui était pour toujours dans notre futur.

Alors j'ai acheté un masque de ski sur Leboncoin, je l'ai démonté, j'ai passé plusieurs couches de peinture violette foncée à l'intérieur du plexiglass, pour que ça ait l'air le plus lisse possible de l'extérieur.

vue de l'intérieur du masque, maintenant opaque.
La bordure en mousse est pour l'instant détachée au niveau du nez avant d'être fixée à la colle contact.

Une fois la partie vitrée opaque, j'ai pu tester les côtés et le haut du masque, qui laissaient passer beaucoup de lumière à travers des filtres en mousse. J'aimais bien l'idée de laisser les yeux aérés, particulièrement proche d'une zone qui a été récemment peinte ou collée, mais j'ai décidé de remplacer la mousse translucide filtre à air par de la mousse EVA de 5mm bien opaque. 

vue du haut du masque, une pièce de mousse EVA est collée tout le long.
Dans le fond de la photo, on distingue l'empreinte dans le carton de la vitre en plexiglass qui a été peinte à la bombe.

J'ai complété par une autre couche de mousse EVA de 1mm à l'intérieur sur les quatre faces, de manière à ne pas laisser de surface de colle contact à l'air libre.

Comme l'a fait remarqué mon époux·e une fois mon projet terminé, il est maintenant beaucoup plus probable qu'il n'y ait pas de stroboscopes au concert vendredi soir.

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Take it Easy (Love Nothing)

29 avril 2025, 10:04 Temps de lecture: ~1 minute BrightEyespodcastsUnPodcastTransmusique

Dans le demi-sommeil de mon réveil trop matinal, après quatre heures de sommeil, j'ai une chanson de Bright Eyes dans la tête. Le tambourin lancinant frappe à la porte de ma conscience et d'un coup, sursaut : j'ai oublié cette chanson dans ma narration hier soir. Je suis passée à côté alors qu'elle était à la source de mon tunnel de recherches, cette phrase fascinante, chantée par un homme :

"Everything is as it's always been
This never happened
Don't take it too bad, it's nothing you did
It's just once something dies you can't make it live
You're a beautiful boy, you're a sweet little kid
But I am a woman."

Les guillemets font partie de la citation : l'auteur rapporte les propos de son amie. Mais le contraste entre sa voix et ces paroles ont bercé le début de ma vie d'adulte, j'ai aimé chanter ces paradoxes pour des raisons évidentes, rétrospectivement.

Maintenant que j'en sais un peu plus sur sa vie, maintenant que j'ai proposé mon fil narratif (dans l'épisode 34 de Un Podcast Trans), j'entends les paroles différemment, c'est évidemment l'héroïne de mon histoire qui parle, l'héroïne que l'auteur a tant aimée.

Bon, j'ai envie de l'ajouter au montage à l'épisode d'hier, c'est malin.


À Propos

❤️ Artiste donc précaire
🧡 queer donc militante
🤍 maman donc fatiguée
🩷 polyam donc occupée
💜 Créations LEGO, broderie, couture, cosplay, cotte de maille.
Co-animatrice et co-productrice Un Podcast Trans.
Productrice et autrice Nos Voix Trans.
Je suis sûre que j'oublie pleins de choses, mais j'ai un mot du médecin.