Aujourd'hui, nous faisons le marché avec nos amies de passage, et partageons notre rituel du latte après le marché. Je rencontre un couple âgé qui utilise un vélo électrique pour deux, dont la partie avant se détache pour faire un fauteuil roulant autonome. C'est importé des Pays-Bas, et ça coûte neuf mille euros, mais un jour nous pourrions avoir besoin de quelque chose comme ça.
Nous passons à la librairie et furète des livres pour mon fils, mon œil avait été attiré hier par des livres brillants que mes amies lisaient à leur fille.
Après le départ de mes amies, je vais à vélo nourrir les chats de ma cliente, pour la dernière fois de ces vacances.
J'ai une grande crise de solitude et de manque d'affection. J'ai de jolies connexions avec des gens qui sont trop loin ; j'ai des connexions que j'aimerais plus forte avec des gens un peu plus près. Je me sens délaissée partout, manque d'affection, manque de contact, de partage. Je suis durement affectée par la guerre entre nos deux chattes, à la fois à cause de la tension entre elles, la fatigue et le stress que ça nous inflige, particulièrement à mon époux·e, et la séparation compliquée entre les pièces de la maison, rien n'est fluide, toutes les portes sont fermées. Ça amplifie mon envie de ne plus habiter là, plus seulement à cause du bruit des voitures. Je ne sais pas où aller, ni comment changer la situation, je suis bloquée sans issue, avec des pensées funestes.
Aujourd’hui commence un nouveau contrat pour aller nourrir les chats d’une cliente. Cette fois-ci ils sont trois, dont un qui a besoin d’un médicament à lui donner à la main. Je dis nourrir, mais il s’agit aussi de les câliner un peu, brosser s’ils veulent bien, et nettoyer leur litière. Je parcours un peu plus de deux kilomètres à vélo, et ça me prend environ une demi-heure. Vue la température actuelle, j’attends le coucher du soleil pour y aller, après vingt-et-une heures.
Je prépare le petit déjeuner. Nous allons faire le marché.
Mon époux·e et moi montons un nouvel arbre à chats dans sa chambre.
La petite broderie que j’ai envoyée à mon amie d’amie est bien arrivée, elle a l’air très heureuse, et du coup moi aussi.
Je récupère mon iPhone, mais je vais essayer de me tenir à mes nouvelles résolutions, de passer le moins de temps possible sur ce petit écran, même si ça veut dire prendre un peu plus souvent mon ordinateur, ou mieux, la machine à écrire.
L’appareil photo de l’iPhone est quand même très bon, et beaucoup plus portable que celui de mon Nikon D600. Je n’aurais jamais pu faire cette photo sans risque.
Autoportrait à vélo, je tiens le téléphone d'une main et le guidon de l'autre, et je porte un casque de vélo. La lumière dorée du coucher de soleil me donne une mine radieuse.
J’ai terminé mon retard dans le calendrier de températures, je peux donc vous montrer les six premiers mois de l’année 2025.
Broderie d'un graphique de températures, avec pour chaque jour les minimales et les maximales dans des couleurs choisies pour faire un drapeau Rainbow (version Philadelphia, avec les bandes marron et noir).
Aujourd'hui, nous allons au marché pour faire le plein de légumes pour la semaine. Je m'arrête chez un vendeur de vélos pour poser des questions sur l'occasion et le modèle que je recherche. Nous prenons deux lattes à emporter et nous rentrons à l'ombre, la vague de chaleur a repris.
Aujourd'hui ça fait cent jours que je tiens ce journal en ligne. Je suis assez fière de ma relative constance, même si le rythme est moins régulier que je voudrais. J'essaie d'être clémente avec moi-même.
Dans notre appartement précédent, j'avais taillé sur mesure des plans de travail en bois pour la cuisine, et j'avais réussi à les recycler dans notre cuisine actuelle, en les complétant avec un nouveau panneau, et des chutes de la première découpe. J'avais poncé et verni le nouveau panneau, mais il semble à l'utilisation que deux couches n'étaient pas suffisantes pour une utilisation quotidienne ; et les morceaux recyclés avaient été cirés mais pas vernis, donc toujours susceptible de prendre des marques de liquides. Mon époux·e a profité de ma dernière absence pour vider les plans de travail pour commencer à poncer, mais n'a pas réussi à finir à la main, j'ai terminé à la ponceuse électrique avec les feuilles que nous avions quand même trouvées, et mon époux·e a pris le relai pour poser cinq couches de vernis, ce qui devrait être maintenant plus rassurant.
Je relance l'agence qui m'avait inscrite à l'entretien d'embauche de mercredi. Comme c'est prévisible, l'entreprise qui promet de rappeler, quel que soit le résultat, ne rappelle pas quand le résultat est négatif. Je contacte une autre agence, avec laquelle j'ai déjà travaillé, pour confirmer que je suis intéressée par le contrat qu'elle m'a proposée : travailler trois semaines en support informatique pour un client prestigieux, à qui j'avais déjà donné satisfaction à la rentrée l'an dernier. Confirmation après la fête nationale.
Alors que je brode mon calendrier de températures, ma co-maman fait signe, et je passe quelques joyeuses minutes en visio avec elle et notre fils. Nous sommes interrompu·es par un appel d'un·e ami·e qui propose de nous conduire à un évènement associatif prévu ce soir-là. Je réalise alors qu'il est dix-neuf heures, et que ce soir-là c'est maintenant : nous nous préparons rapidement, assemblons même de quoi participer au pique-nique, et nous sommes en route.
Le pique-nique est l'occasion de passer du temps avec mon amoureuse de Nantes, et avec un ami qui habitait Paris aussi, et qui l'avait quittée pour la Bretagne avant notre départ. Je suis heureuse de le retrouver, le monde queer est tout petit, et parfois, ça permet de jolies surprises.
Nous rentrons à pied pour essayer de dégourdir mes jambes endolories par la station assise sur la couverture de pique-nique. Je sais que j'aurai encore mal demain.