Aujourd'hui, je suis plein d'énergie de ma journée de repos relatif d'hier.
J'essaie de tenir à jour le tableur de mon budget, et de l'adapter à notre nouvelle vie mariée.
En préparant le petit déjeuner pour mon époux-e, comme il nous reste des oeufs très frais je réalise des oeufs à la coque, accompagné de pain grillé, découpé et beurré, en plus du thé vert au matcha. Je n'avais pas mangé ça depuis très longtemps.
Je décide d'avancer, le plus possible, sur l'intérieur de mon futur sac de tir à l'arc. je découpe de la mousse aux ciseaux ou au fer à souder, selon les configurations, je colle les différentes couches de mousse, et en quelques heures j'ai complètement fini de sculpter la mousse pour y ranger tous les éléments dont j'ai besoin : l'arc, les flèches, le carquois en bambou, les protections, si je n'ai rien oublié tout tient !
Il me reste à décider : est-ce que j'utilise la mousse directement ? Ou bien est-ce que je la couvre de tissu ? Si c'esr le cas, est-ce que j'opte pour un velour d'aspect classique et luxueux, mais difficile à travailler ? Est-ce que chaque relief doit être habillé et cousu, ou bien un tissu très fin juste déposé tel quel ferait-il l'affaire ? Je ne trouve pas de réponse, je mets le projet de côté. Il reste un mois avant la réunion de rentrée du club de tir à l'arc.
Dans Animal Crossing, Ursala semble nous léguer un vieux sextoy.
Je vais nourrir à vélo les chats de ma cliente.
Le soir, je termine enfin d'encadrer ma broderie de Cadence, une des jolies protagonistes du jeu Hardcoded.
J'ai maintenant leurs trois portraits côte à côte, en attendant que quelqu'un veuille les acheter, ensemble ou séparément. Si vous connaissez le jeu : qui devrait être la suivante dans la série ?
Dans la fraicheur de la nuit, j'écris les journées de mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9. Je suis heureuse d'arriver à tenir le rythme, même par à-coups.
Aujourd'hui, tentative de ralentissement du rythme général, récupération. J'ai proposé à mon époux·e de dormir dans le salon de nouveau avec une des chattes, pour lui laisser la possibilité de dormir avec l'autre chatte dans sa chambre et faire une nuit complète qui ne soit pas partagée entre les deux factions en guerre. Le conflit félin me mine et j'espère qu'il prendra fin bientôt.
Je prépare notre petit déjeuner devant Animal Crossing, pour retrouver notre île et faire baisser notre stock d'insectes.
Longue sieste avec mon époux·e.
J'organise le remplacement de la batterie de mon iPhone, qui a plus de deux ans et qui tient maintenant 75% de sa charge. Je dois recevoir bientôt une boîte de transport, qui ramènera l'iPhone à Apple, qui remplacera la batterie, voire le téléphone entier pour un reconditionné. Ça coûte une centaine d'euros, pas beaucoup plus cher que dans une boutique du coin de la rue, mais je sais que la batterie sera meilleure et le travail bien fait.
Aujourd’hui, je suis réveillée à dix heure par les délicats signaux de ma montre sur mon poignet. Neuf heures de sommeil, ce n’est pas mon record, établi en convalescence de chirurgies compliquées, mais j’en suis très contente, et la journée commence bien meilleure que les jours précédents. Les chattes viennent me faire un long câlin sur mes genoux, chacune leur tour, elles ne cohabitent toujours pas et nous sommes de plus en plus inquiètes.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e.
Je mets les derniers points à ma broderie de cœur danois en blackwork, je le repasse et je l’étends pour le faire sécher. C’est toujours un accomplissement de finir un projet de broderie avant un départ en voyage, je pars à Paris puis Bruxelles demain et je ne veux pas emporter un ouvrage que je vais finir en route, sinon il faut en emporter deux, et j’aime voyager léger.
Nous allons nous inscrire auprès du primeur au coin de la rue pour une sorte d’abonnement à un panier de légumes hebdomadaire, et il accueille toutes nos interdictions alimentaires sans ciller.
Je propose une promenade pour compenser celle d’hier, et nous partons à l’aventure sur des chemins inconnus.
De nouveaux pleins de câlins avec les chattes, séparément. La situation semble traumatique pour elles aussi.
Je voulais me coucher comme hier vers minuit, mais les aménagements dans Animal Crossing sont captivants et c’est vers deux heures que j’éteins.
Aujourd'hui, je continue à profiter de la maison et de tout ce temps libre.
D'habitude quand je suis seule je petit déjeune avec un bol de céréales vite fait, mais ce matin mon époux·e me manque et j'ai fait le même cérémonial que quand nous sommes deux. Les chattes sont venues en profiter avec moi.
L'indispensable câlin du matin, pour compenser le fait que je ne dors pas avec elles.
Pendant un long moment j'essaie de convaincre Tangy, de passage au camping, d'emménager sur notre île sans pousser Tiansheng dehors, sans succès. Je subis les mêmes dialogues en boucle mille fois, on retombe toujours à la même impasse.
I know you're not, you tangy rascal.
Je pars me promener dans un robe plus courte que d'habitude, et je sens des regards curieux ou intéressés sur moi, en tout cas différents. Je n'ai rien perçu de désapprobateur, et c'est déjà ça, mais je vais peut-être la garder à l'intérieur.
J'ai deux paires de bottes qui manquent d'un bout de talons, et que je ne porte plus depuis plus d'un an à cause de ça. Je me motive à les porter à la cordonnerie. La gentille cordonnière m"informe qu'elle va ferme sa boutique et qu'elle ne prends plus de nouvelles missions, ce qui me désole, c'est la seule de la ville. Nous discutons des raisons de sa fermeture, je compatis, et finalement : « Bon, montrez-moi, qu'est-ce qu'elles ont vos bottes ? ». C'est un pouvoir magique. Je les récupère dans une semaine.
Je reçois une nouvelle paire de bottes blanches, d'AliExpress, qui correspondent au plus près à mon cahier des charges, moins la qualité. Elles sont un côté combat boots qui ira très bien dans une fosse, quand j'aurai peur d'abîmer les Dr Martens d'hier.
Je prends des photos rigolotes avec les chattes.
Aujourd'hui, début des vacances.
Je petit déjeune avec mon amoureuse nantaise, c'est toujours copieux et joyeux. Tram, puis train, je rentre à la maison, je retrouve mon époux·e et nos deux chattes. Pleins de câlins, un peu de bave (un des deux chattes), des histoires à échanger et des photos à se montrer.
Envie de faire un montage pour en faire la pochette d'un album de gansta rap.
Nous achetons pleins de turnips dans Animal Crossing, je range, je virevolte, je ne trouve pas encore mon rythme.
Nous regardons le premier épisode de la série Obituary, sur le conseil de mon amoureuse rennaise. J'aime beaucoup l'humour discret et glacial, et le malaise provoqué par le scénario, je vais probablement continuer.
J'ai reçu le fanzine de poésies trans édité par fille à pédés // garçon à gouines, et il est très mignon. Je vais lire ça petit à petit.
Je couds un petit sac en tissu pour mon fils.
Ça fait du bien re retrouver mon époux·e, qui part demain.
Aujourd'hui, retour à Paris.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, et nous partons pour un date ensemble à Nantes. Nous mangeons des galettes tout près de la gare, ce qui me permet de prendre le train rapidement après le dessert (galette de sarrasin beurre sucre, bien croustillante).
Dans le long trajet en train pour Paris, j'écris les journées de lundi, mardi et mercredi. Je me promets d'essayer de ne pas laisser s'accumuler les jours de retard, mais écrire dans le train, captive de mon siège et ma voisine envahissante, est un bon moyen d'occuper ce temps. Je prends du plaisir à aller chercher les photos et captures d'écran d'Animal Crossing, que j'avais préparées la veille. Je regrette que la fonction de partage automatique des photos de la Nintendo Switch soit une fonction réservée à la Switch 2, ça ressemble vraiment à une limitation arbitraire et pas technique, juste pour pousser à l'achat.
Dans le train, je commence une nouvelle broderie, que j'ai choisie portable, contrairement à mes quelques projets précédents. J'essaie le remplissage en blackwork pour la première fois, et c'est plus difficile que je pensais, avec ma longue expérience du point de croix. C'est peut-être juste une question d'habitude, mais j'ai l'impression que ça demande une plus grande concentration.
J'étais ambitieuse, c'était peut-être compliqué pour un premier essai.
Le RER B est en travaux, je dois prendre deux bus en remplacement pour arriver chez ma co-maman. Je les trouve dans le jardin devant l'immeuble. Il se passe quelques secondes pendant lesquelles je peux regarder mon fils jouer avec deux enfants de la résidence. Ils ont quelques années de plus que lui, ce qui signifie, à leur âge, presque le double du sien, mais ni lui ni eux ne semblent en tenir compte. Je suis fascinée par sa sociabilité. Puis il me voit, me reconnais de loin, et il court de toutes ses forces en criant de joie « Maman ! C'est Maman Jena ». Il saute dans mes bras dans une chorégraphie bien répétée, je profite de son énergie cinétique en tournant sur moi-même et il est dans mes bras pour un long câlin.
Nous rentrons, il me montre ses nouveaux jouets. Nous assemblons deux vieux puzzles ensemble, pour le plaisir, comme un rituel de reconnexion, nous les connaissons par cœur, il n'a même pas besoin de chercher où la placer quand il prend une pièce. Je lui offre un avion transformable en dinosaure, qui associe deux de ses passions, puis un livre qui raconte l'histoire d'un jeune coq en crise existentielle parce qu'il préfère se lever tard et vivre la nuit. Vue comme je ne suis pas du matin, je plante des graines qui nourriront peut-être des discussions sur le sujet.
J'essaie d'avoir une communication émotionnelle très explicite avec lui, parce que je ne suis pas là assez souvent à mon goût, parce que je crois que ma co-maman ne parle pas beaucoup d'elle-même (mais ça peut être un biais d'observation), et aussi parce qu'assez probablement il va grandir comme un garçon dans notre société™. Je lui dis quand je suis contente de le voir, lui propose des câlins, et je lui dis, de temps en temps « Je t'aime, Prénom ». Ça n'a jamais suscité de questions de sa part, une fois récemment une réponse « Moi aussi je t'aime », qui me laisse penser que le mot, voire le concept, ne lui sont pas étrangers. Toujours ces moments étaient des moments à deux, jeux, habillage, changement de couche.
Ce soir, nous étions à table à trois, et sans prévenir, il a dit « Je t'aime, Maman ».
J'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose. Je suis émue, très fière de lui, et de nous.
Fatiguée par cette journée, je m'endors avant lui pendant que ma co-maman nous raconte Maman, Mamoune et moi au milieu, notre livre doudou.