mardi 22 juillet 2025

23 juillet 2025, 20:07 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuicraftLinkinParkAuDHDphotoDr Martens

Aujourd'hui, je pars en hyperfocus dans un tableur.

J'ai l'impression de ne pas avoir fait grand chose d'autre : j'essaie de remanier mon tableau de budget pour en faire un tableau commun avec mon époux·e. C'est un gros projet, ce tableau contient toutes mes transactions depuis 2009, présenté avec la nomenclature d'un Plan comptable général. Ce tableau n'est pas du tout pratique à manipuler au quotidien. Pas terminé mais il faut dormir.

Je suis allée chercher des colis : un joli t-shirt Linkin Park et  une robe EMP que je n'avais pas réussi à acheter quand elle est sortie il y a quelques année…

un t-shirt avec un design Linkin Park peu connuUne robe EMP avec un discret logo de l'Empire

… et une paire de bottes Dr Martens qui sont exactement celles que j'ai déjà, mais en blanc ; j'ai découvert leur existence en cherchant des bottes blanches sous l'influence de KPop Demon Hunters, et je suis très heureuse de pouvoir coordonner à mes tenues ces chaussures qui sont celles qui me font tenir debout quand je sors de chez moi.

Je suis soulagée de les recevoir et les tenir, je n'étais pas complètement sûre de leur existence quand je les ai commandées, c'est la première fois que j'en entendais parler.

Deux paires de bottes Vonda de Dr Martens, une noire et une blanche. Les deux sont brodées avec de magnifiques roses rouges sur les bottes noires, et argentées sur les bottes blanches.
Quelle couleur de lacets je mets sur les nouvelles bottes ?

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dimanche 20 juillet 2025

23 juillet 2025, 18:07 Temps de lecture: 2 minutes aujourdhuiloveAuDHDphotochatsAnimalCrossing

Aujourd'hui, début des vacances.

Je petit déjeune avec mon amoureuse nantaise, c'est toujours copieux et joyeux. Tram, puis train, je rentre à la maison, je retrouve mon époux·e et nos deux chattes. Pleins de câlins, un peu de bave (un des deux chattes), des histoires à échanger et des photos à se montrer.

photo de nos deux chattes dans une pose martiale
Envie de faire un montage pour en faire la pochette d'un album de gansta rap.

Nous achetons pleins de turnips dans Animal Crossing, je range, je virevolte, je ne trouve pas encore mon rythme.

Nous regardons le premier épisode de la série Obituary, sur le conseil de mon amoureuse rennaise. J'aime beaucoup l'humour discret et glacial, et le malaise provoqué par le scénario, je vais probablement continuer.

J'ai reçu le fanzine de poésies trans édité par fille à pédés // garçon à gouines, et il est très mignon. Je vais lire ça petit à petit.

Je couds un petit sac en tissu pour mon fils.

Ça fait du bien re retrouver mon époux·e, qui part demain.

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Orientation nébuleuse

23 juillet 2025, 15:07 Temps de lecture: 4 minutes lovetraumatransAuDHDbilesbiennes

J’ai parfois des pulsions de câlins. C’est comme l’envie d’être proche, plus proche encore, l’envie d’être intime avec, tous ces mots que je voudrais prendre au premier degré et pas comme des euphémismes du sexe. C’est doux, tendre, c’est l’envie de se respirer d’un peu plus près, de se goûter l’âme, et le cœur.

C’est comme une pensée intrusive qui fait signe quand je rencontre quelqu'un la première fois, puis souvent quand je les revois, ma peau qui murmure : un câlin, là maintenant, ça serait bien, ça serait juste. Le contraste pour moi est saisissant, parce que je ne suis pas à l’aise dans le contact physique, particulièrement avec des inconnus.

Alors que je me suis déjà décrite hypersexuelle dans une vie antérieure, je suis fermement greysexuelle. La disparition de toute libido, associée aux antiandrogène, a été un petit traumatisme pour moi, une redéfinition imprévue de cette partie de mon identité. Mais la fin de la libido laisse beaucoup de temps libre, et de sang disponible pour le cerveau – les deux composantes nécessaires pour réfléchir – et réaliser que la perception hypersexuelle était imposée par mon entourage, et pas choisie ; que c’était un rôle commode à endosser pour être acceptée socialement. À l’instar de mon emploi d’assistante administrative, c’est quelque chose que j’ai appris à faire, et à bien faire, mais pas ce que j’ai envie d’être.

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Les Parques

21 juin 2025, 12:06 Temps de lecture: 4 minutes psyTheHoursParisLondonAuDHD

À mon psy, j'ai parlé de la douleur de constater qu'une fois que j'arrête les efforts vers ma famille héritée, les signes de leur part s'arrêtent ; et quand j'ai parlé de la sensation d'isolement que me procure le fait de voir mes amies, exes et amoureuses s'amuser en groupe par leurs histoires a posteriori, je reviens à la même douleur familiale. Quand je crains de moins voir mon enfant si je contrarie ma co-maman, je reviens aux mêmes peurs. Ça fait réfléchir à ce que j'ai choisi avec ma famille héritée : j'ai remplacé le stress quotidien par une douleur sourde et permanente. Je connais ce creux, il m'accompagne depuis les cours de récréation, le paradoxe autistique de vouloir être incluse, mais d'être exténuée par les interactions et le bruit. Au moins maintenant je sais le prévoir, mais ça ne résout pas le manque.
J'ai choisi de quitter Paris parce que Paris me tuait, pour trouver le calme à la campagne, et je n'y trouve pas d'équilibre.

Je ne fais pas un parallèle avec une scène du film The Hours, mais elle tourne dans ma tête alors je la partage avec le psy, qui semble la connaître aussi bien que moi. Lui l'a vu il y a peu, mais moi les dialogues résonnent comme des acouphènes, que je le veuille ou pas. Leonard et Virginia ont quitté Londres pour trouver le calme à la campagne, parce que les médecins ont déterminé que la vie sociale frénétique de Londres tuait Virginia. Elle est partie contre son gré, et se morfond à Richmond, et rêve de revenir à la capitale. La comparaison est brève : c'est moi qui ait voulu partir, et je ne veux pas revenir à Paris. Je voudrais être sereine à la campagne, et une vie sociale me manque. J'avais aimé faire cette comparaison au moment de quitter Paris ; maintenant je détesterais me retrouver dans Virginia qui hurle vouloir repartir.

J'aimais ma sluttiness parisienne ; j'ai encore beaucoup à écrire sur mon spectre asexuel, l'impact de la transition, des hormones, du déménagement. En attendant, ma slut est en manque. Elle veut reprendre du service.

J'aime ces moments de connexion avec mon psy, l'impression d'être entendue, et j'aime qu'il fasse des commentaires. Il me parle du lien à la douleur de la vie, et à la mort, du fil qui est façonné, mesuré et coupé par les Heures. Je l'interromps.
« C'est drôle, j'ai essayé il y a quelques jours d'insérer une références aux Parques dans le scénario que j'écris avec une amie.
— Je ne suis pas surpris.
— Mais vous venez de faire un lien entre The Hours et les Heures, les Parques, et j'ai la tête qui explose.
— Il semble que ça ne soit jamais évoqué dans les critiques mais pour moi c'est un lien fort entre les deux, oui. »

J'explose, mindblown, je n'arrive plus a me contrôler. Les larmes montent. Le film joue en accéléré dans ma tête.
« Je viens de comprendre le dernier monologue de Richard. »
Je n'arrive plus à parler à travers mes larmes. Il ne peut plus que m'attendre. J'ai adoré ce film depuis plus de vingt ans, il a changé ma vie, la musique que j'écoute, j'ai littéralement vécu à Richmond avant de venir vivre à Paris. Et je suis passée à côté de ce parallèle. J'ai besoin de voir le film de nouveau, avec ce nouvel élément. Qui veut m'accompagner ?

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samedi 7 juin 2025

9 juin 2025, 12:06 Temps de lecture: 5 minutes transportsaujourdhuiAuDHDPays-BasAllemagne

Aujourd'hui, nous avons été aussi indulgentes que possible avec nous-même pour récupérer de l'intense journée d'hier : réveil naturel à l'hôtel, rassemblement des affaires et check-out, nous avons prévu d'aller trouver un petit déjeuner ou un brunch dans un endroit calme. Sur le chemin, j'ai été heureuse de trouver une brocante, dans laquelle je n'ai pas regretté de ne rien prendre qui aurait encombré le trajet du retour, mais j'aime bien regarder les restes de vies passées et essayer de comprendre leurs fonctions ou leur raconter des histoires. Mon époux·e et son frère m'ont laissée finir mon tour à mon rythme pour aller tester le premier restaurant. Même si Olivia n'avait pas été complète, le niveau sonore n'était pas supportable, nous avons donc continué notre route. Nous avons trouvé un autre endroit, Prep's, lui aussi complet, lui aussi trop bruyant, mais la gentille serveuse nous a proposé de tenter de risquer la terrasse, sans garantie qu'il n'allait pleuvoir de nouveau rapidement. Le choix était le bon, et nous avons passé un joli moment dans le calme d'une rue piétonne, avec de plats vegan très beaux et bons.

Nous sommes allées tranquillement vers la gare, chercher en vain des stroopwaffels sans gluten au Albert Heijn local, j'ai acheté deux cahiers de coloriage de dinosaures pour mon fils, et nous avons pris le train DB pour Aachen.

J'avais prévu ces correspondances pour être courtes mais douces, environ vingt minutes à chaque fois. J'ai été prévenue il y a quelques jours que notre train DB serait avancé d'une demi-heure, ce qui n'aurait pas d'autre impact que d'allonger l'attente à la gare de transit. Dans le train, j'ai cherché un peu comment nous pourrions occuper cette heure sur place, et proposé à mes camarades de charger au pas de course l'aller-retour entre la gare d'Aachen et la chapelle palatine, qui contient entre autres trésors le tombeau de Charlemagne. 

>Le fond de la partie gothique de la chapelle palatine, avec le tombeau de Charlemagne, la chasse de Marie, et tellement de vitraux

C'était un intérêt spécifique de mon enfance, et je ne pensais pas un jour visiter cette ville exprès, alors je ne voulais pas rater cette occasion. Nous avons pu passer vingt minutes sur place, émerveillées par les mosaïques et le dôme. J'avais visité Ravenna en Italie il y a longtemps, qui m'avait enchantée de la même façon. Le trône de Charlemagne est caché dans une pièce à part, et le tombeau lui-même est tout au fond de la cathédrale, protégé par des grilles, dans les deux cas il aurait fallu réserver une visite guidée pour laquelle nous n'aurions pas eu le temps, mais nous avons pu voir ce dernier de loin, et la chasse de Marie, et le gigantesque chandelier de Frédéric Barberousse, et les vitraux. Les sublimes mosaïques sont venues relativement tardivement par rapport au reste de la construction, certainement pour imiter celles de Ravenna, et ce style est certainement à l'origine de mon obsession pour les motifs bleu nuit avec des accents argentés brillants. Je réalise en l'écrivant un lien possible entre Ravenna et les couleurs de Ravenclaw, mais c'est peut-être juste une coïncidence, et je n'ai envie ni de rechercher le sujet, ni de trouver des qualités a posteriori à la prose de Joanne.

les fabuleuses mosaïques dorées sur fond bleu

Revenues à la gare en marchant très vite, notre Eurostar était en fait retardé de vingt minutes, répercutées à notre arrivée à Paris. Métro, train de banlieue, dîner en belle-famille. J'ai la très belle surprise de recevoir des macarons en prévision de mon anniversaire. Encore fébrile des transports, nous végétons longtemps avant de vraiment dormir.

Je suis heureuse qu'au dernier moment, l'élément important de la journée n'a plus été les heures de trains et d'attente dans les gares, mais les joies des deux repas et cet instant de fraîcheur étincelante dans la chapelle palatine.

le dôme roman de la chapelle palatine, vu à la verticale par en dessous

Demain retour à la maison. Je suis impatiente, et je redoute déjà le départ suivant.

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samedi 31 mai 2025

1 juin 2025, 01:06 Temps de lecture: 3 minutes insolationcalligraphieaujourdhuiAuDHDmilitantismetraumacraftfactransports

Aujourd'hui je serais plus fatiguée que d'habitude, si c'était possible. Couchée trop tard, levée trop tôt pour commencer un entretien avec une responsable d'une association avec qui je travaille depuis des années, pour débriefer une série d'interactions très désagréables l'an dernier. Ça été long et pénible, parce que j'avais soigneusement évité d'y penser depuis bien six mois. Je me rend compte en l'écrivant que c'est ma stratégie avec les évènements traumatisants de mon passé. C'est donc syllogiquement un traumatisme. 

Ensuite j'ai galéré à préparer mes affaires, je stresse avant chaque départ, plus encore quand c'est pour Paris, plus encore quand il y a plusieurs destinations à la suite dans le même voyage. Je pars à Paris, et lundi je pars à Bruxelles. Longue histoire, voyage très court. Beaucoup de fatigue en perspective.

Nous avons marché trente minutes à 13h sous le soleil, nous n'avons pas prévu d'eau ni de crème solaire. J'ai mis un voile par dessus mon chapeau, nous avons visé l'ombre que nous pouvions trouver, et nous nous sommes beaucoup hydratées quand nous sommes arrivées à destination, à la jolie fête chez nos ami·es. Bel après-midi avec plein de jolies personnes, et nous avons réussi à éviter l'insolation.

J'ai pyrogravé, ce que j'aime bien, de la calligraphie, ce que j'aime beaucoup, à l'aide d'une balle de jonglage transparente, ce qui est une découverte ! J'ai très envie d'essayer plus longtemps, mais je commençais à me sentir mal au soleil, et l'occasionnel nuage de passage empêchait de graver avec régularité. Je n'ai pas pris de photos mais je crois que mon époux·e si.

J'ai pris un moment au calme pour relire, compléter et envoyer mes deux candidatures pour la fac l'an prochain. J'ai l'impression d'avoir vraiment accompli quelque chose. Le stress d'appuyer sur ce bouton, le soulagement d'avoir réussi terminé ces deux dossiers, c'est presque comme si j'avais un diplôme. Je suis impatiente des résultats.

J'ai pris le train pour Nantes, puis le train pour Paris, puis le métro avec mon amoureuse qui est venue me chercher à la gare. Elle m'a fait visiter son beau nouvel appartement, nous avons joué à Tetris, Dr. Mario, Animal Crossing, et j'ai beaucoup aimé :)

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À Propos

❤️ Artiste donc précaire
🧡 queer donc militante
🤍 maman donc fatiguée
🩷 polyam donc occupée
💜 Créations LEGO, broderie, couture, cosplay, cotte de maille.
Co-animatrice et co-productrice Un Podcast Trans.
Productrice et autrice Nos Voix Trans.
Je suis sûre que j'oublie pleins de choses, mais j'ai un mot du médecin.