Aujourd'hui, nous commençons à intégrer la vague de chaleur dans le déroulement du quotidien. Nous décidons d'aller goûter des lattes et des cookies pas loin, dès l'ouverture à 9h30 que nous avons réussi à nous réveiller vers 11h. C'était un joli date avec mon époux·e, j'aime ces discussions où nous trouvons encore des pans de nos vies à nous raconter comme si nous venions de nous rencontrer.
Je suis allée chercher mon traitement antibiotique pour mes sinus et mon front à la pharmacie.
Ensuite nous nous sommes réfugiées à l'ombre en attendant l'arrivée de la famille de mon époux·e, nous avons déjeuné ensemble. Sieste, puis dernier entraînement de tir à l'arc de la saison, il faisait beaucoup trop chaud pour faire ce kilomètre à pied, mais pas le choix.
Mon époux·e nous a fait la surprise d'une séance de cinéma climatisée juste après, et je passe nourrir les chats de ma cliente après le film. Je suis encore très rigoureuse sur l'eau et la crème solaire, et pour l'instant ça me sauve… sauf que j'ai oublié ma nuque ce soir et le coucher du soleil ne m'a pas ratée, j'ai quand même eu un coup de soleil juste là. Fin de soirée dans Animal Crossing.
Aujourd'hui, le but a été de récupérer. Tous les commerces sont fermés : pas de raison de sortir, donc de s'habiller. Animal Crossing, photos des chattes, couture des boutonnières et des boutons des ronds de serviette. Jolies salades. Je veux plus de journées comme celle-ci.

Et puis quand la température est retombée un peu, je suis allée m'occuper des chats de ma cliente, 2,2 kilomètres à vélo.
Aujourd'hui, j'ai du mal à récupérer de la fatigue, je suppose que la chaleur n'aide pas.
Animal Crossing, broderie dans le calme de ma chambre, je ne fais pas grand chose avant que la température retombe, et que mon époux·e propose, vers 22h, de mettre à exécution ma proposition de ronds de serviette en préparation de la visite de son frère, et pour d'autres amours de passage. Ça tombe bien, notre réserve de tissus est gigantesque, notamment des motifs joyeux qui me servaient quand je cousais des masques au début de la pandémie de Covid (d'ailleurs il m'en reste, je devrais mettre le stock à disposition). Nous choisissons les tissus avec soin, pour nous et pour les autres, mon époux·e sélectionne les boutons pendant que je commence la conception. Je choisis d'ajouter une doublure assortie mais unie, pour une meilleure structure, et je découpe et je couds de quoi faire huit exemplaires similaires.
Ensuite j'étudie et je teste comment faire des boutonnières avec ma vieille machine à coudre Singer Starlet des années 70, c'est la première fois pour moi avec elle. Demain, je ferai les boutonnières et mon époux·e ajoutera les boutons.
Aujourd'hui, j'avais deux objectifs : le train Paris-Nantes, et la Pride de Nantes.
J'ai passé la nuit dans le lit douillet du coloc de mon ami·e (sans le coloc), et donc avec moins de bruit, mais réveillée tôt par le lever du soleil. J'ai essayé le masque prêté par mon ami·e, et il est plus confortable que les masques que je connaissais jusque-là et que je n'avais pas supporté, et j'ai pu me rendormir un peu.
Petit déjeuner à base de pain de maïs, beurre de cacahuète, et éclats de cacao saupoudrés dessus, joyeux souvenir de mes séjours aux Pays-Bas avec mes amoureuses.
Je pars un peu trop tard pour l'escale que je voulais faire pour acheter du thé PG Tips en vrac dans une épicerie près de Gare du Nord, pas facile d'éviter les sur-conditionnements en sachets de papier imbibés de plastique. Train pour Nantes sans encombre, et je décide de ne pas faire la Pride de Nantes, malgré mon gros manque de connexion communautaire. Je sens que je n'ai pas l'énergie physique de faire cette marche sous le soleil caniculaire, ni la résistance d'en endurer le niveau sonore. Je suis rejointe à la gare par mon époux·e, qui porte avec fierté le porte-bubble tea, chargé pour nous deux. Ça fonctionne si bien !

Nous rentrons nous réfugier avec les chats sur le canapé. Animal Crossing, sieste, dodo.
Aujourd’hui a été une sacrée épreuve mais je suis contente de comment je l’ai gérée. Après une seconde nuit trop bruyante, mais au moins plus longue que d’habitude, je suis partie voir mon chirurgien, qui m’a comme toujours bien accueillie, et un peu rassurée sur l’état de mon front, en tout cas en ce que les os n’ont pas bougé. Cependant il me montre aussi plusieurs endroits où les os n’ont pas cicatrisé comme ils auraient pu, et surtout comme on voudrait qu’ils le fassent pour combler les trous. Il me dit que c’est courant, que ce n’est pas grave et qu’il n’y a rien à faire ; mais ça induit des ouvertures entre l’intérieur du crâne et l’extérieur un peu plus nombreuses que d’habitude, et précisément à l’endroit qui me fait mal, on pourrait expliquer le gonflement par une inflammation des tissus qui sont normalement là devant le front, résiduelle de la massive sinusite qui a accompagné mon dernier Covid début 2024. Il m’a prescrit ce que ma généraliste n’avait pas osé me donner, une semaine d’antibiotiques. J’apprécie qu’il ait toujours un discours prudent et même humble devant l’inconnu, qui contraste avec l’image qu’on a habituellement des médecins et plus particulièrement des chirurgiens.
- Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien ?
- Dieu ne se prend pas pour un chirurgien.
Aujourd'hui, marathon bruxellois, remake du 2 juin, et comme les remakes quand l'original est trop récent : même avec des nouveautés, c'est fatigant.
RER pour Paris, train pour Bruxelles. Déjeuner chez g.spud, un des bons plans que j'ai gardé précieusement dans mon guide de la ville sur Maps, puis rendez-vous à l'hôpital, toujours aussi stressant. Après ça je n'avais pas l'énergie d'envisager une promenade ou pire, un musée, mon ami·e de voyage a eu la formidable idée d'aller dans une bibliothèque. C'est silencieux, climatisé, nous y sommes restées une heure trente, pendant lesquelles j'ai lu Sống, de Hài-Anh Tran et Pauline Guitton, qui me faisait envie depuis longtemps (curiosité : une bande annonce vidéo). J'ai aussi lu un peu par hasard le tome 2 de Valentine, de Vanyda, vanté pour la qualité de ses dialogues d'adolescentes, et c'est entre autres sur mes dialogues que je devrais travailler pour écrire de la fiction.

Ensuite train pour Paris, RER pour Saint-Denis, j'ai beaucoup brodé à l'aller et au retour. Enfin, m'effondrer sur le canapé.
J'aime beaucoup comment mon ami·e m'accueille et prend soin de moi ; mais les bruits dans l'appartement et autour me rappellent chaque seconde que je ne veux plus vivre en Île-de-France. J'entends le frigo dans le salon, j'entends le tram, le RER, et les trains de ligne derrière les fenêtres, entre les motos et les voitures. Les mauvais souvenirs de la vie à Paris. Je vais dormir avec les bouchons d'oreille, en espérant une meilleure nuit, et demain… on continue le marathon dans Paris. Help.