Aujourd'hui, journée complète à la maison, essayer d'oublier les problèmes du grand monde extérieur. Je remets à plus tard d'écrire sur les moments les plus émotionnels, les concerts et la journée d'hier, et je regrette un peu que tout ça devienne plus flou avec le temps, mais je n'ai pas la force.
J'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e : thé vert au matcha, et œufs mimosa. Je suis allée récupérer une cagette de légumes périmés chez le primeur au coin de la rue. J'ai vidé et rempli le lave-vaisselle.
Oui, ce sont les mêmes tasses que dans le jeu. Je suis fière de mon cadeau à nous deux.
Je fais des recherches généalogiques sur la famille de mon époux·e, initialement avec un des livres offert par mon ami·e, puis les archives en ligne des victimes de Auschwitz, et je trouve pour la première fois les listings des convois organisés entre Drancy et les différents camps de concentration. La précision administrative des documents, détachée de considération humaines, rappellent que le passé est proche, vivant et menaçant. J'identifie vingt-et-une personnes de la famille dans les archives. Je mesure ma chance de tenir mon époux·e contre moi.
Nous reprenons Animal Crossing, et nous découvrons avec le défi de juin – qui consiste à recréer des photos de mariage pour Cyrus et Reese – la joie de repenser à tous les jolis moments de notre mariage, il y a deux ans et quelques jours. Noces de cuir : mon époux·e m'a offert une fausse corde pour le tir à l'arc.
Après son départ chez son amoureux ce soir, je télécharge des vidéos du Hellfest ; j'usine deux pièces en mousse EVA qui permettront de tenir neuf flèches dans mon futur sac de tir à l'arc, certainement mon gros projet de cet été.
Je nourris nos deux jolies chattes. J'aère l'appartement maintenant qu'il fait quatre degrés de moins dehors que dedans. L'air ne bouge pas. Je referme ma fenêtre avant de dormir.