Aujourd'hui, le pic de chaleur est passé, nous pouvons parcourir la petite randonnée qui nous mène sur le chantier participatif de notre groupe d'ami-es.
J'ai préparé très tôt le petit déjeuner pour mon époux-e. J'ai sculpté des pentacles dans le gros bout des blancs pour laisser apparaître le jaune.
Deux des sept boules de cristal.
J'ai extrait des clous de la petite planche qui sert d'escalier pour les poules, afin que mon époux-e puisse passer une couche de vernis dessus.
J'ai grimpé dans des arbres qui piquent (du houx, surtout, mais quand on a les bras nus et une robe fine, tous les arbres piquent) pour attacher des branches ensemble, et créer un espace pour tendre une corde, et l'utiliser comme une tringle à rideau, pour créer un espace protégé autour des toilettes sèches.
J'ai pris plein de jolies photos, des fleurs, des paysages, mes camarades qui travaillent sur les autres chantiers.
Promis, ce n'est que de l'intelligence naturelle.
J'ai été appelée exprès par mon amoureux pour faire des photos de l'équipe qui s'affairait à l'étanchéité de la mare aux grenouilles vide (d'où le besoin d'étanchéité), tous en toute petite tenue. J'aime qu'on me connaisse bien, et que tout le monde voulait de jolies photos souvenirs immontrables à la famille.
Sauf celle-ci ?
De retour à la maison, je trie mon tiroir de patches en tissu, pour essayer de prévoir sur quoi je pourrais les fixer.
Pas de geste brusque sinon la chatte part avec l'un d'entre eux.
Je me rhabille avec une très jolie robe juste pour aller chercher deux colis, des petites enceintes et un moniteur 27" en promo sur LDLC, pour remplacer celui qui est enb train de rendre l'âme. Les problèmes de rétroéclairage ont un effet morose sur mon moral, comme s'il faisait gris en permanence dans Animal Crossing. Nous allons pouvoir jouer en plein jour.
Les chattes continuent à ne pas pouvoir se voir, mon époux-e passe du temps dans sa chambre pour tenir compagnie à l'une d'elle pendant que je suis dans le salon avec l'autre, ou dans ma chambre. Je me sens très seule.
Je vais à vélo nourrir les trois chats de ma cliente.
J'ai envie d'un nouveau vélo, un peu plus grand et qui grince moins.
Pour préparer mon prochain départ, je ressors un projet de broderie que j'avais mis de côté parce que je le trouvais un peu fastidieux. C'est une série de petites fées du jeu vidéo Zelda sur SuperNES (A Link to the Past). J'ai beaucoup le double symbole, à la fois queer (fairy), trans (Link et Zelda), et l'adjuvante qui vous rend tous vos points de vie quand vous la rencontrez. Comme je voulais en faire plusieurs, je les ai commencées en parallèle, à la chaîne, d'abord tous les contours, puis tous les cheveux roses, etc. De mon point de vue c'est la recette idéale pour enlever tout le plaisir de la broderie, j'avais donc arrêté. Ce soir j'ai repris en finissant une fée complètement, avant de commencer une autre, et ça me donne beaucoup plus de plaisir comme ça. Je vais pouvoir poursuivre dans le train dimanche.