J'ai passé la soirée dans Animal Crossing: Wild World (sur Nintendo DS) : la découverte de ce jeu après avoir passé autant de temps dans la version New Horizons est bizarrement émouvante. On y rencontre des personnages déjà présents il y a quinze ans, des musiques sont très proches, les bruitages, les mécanismes, je suis émerveillée à la fois de l'ingénuité de faire tenir un jeu de cette taille sur une console de poche, et émue de tenter de me mettre dans la peau de quelqu'un qui découvre la version actuelle du jeu après avoir vécu les différentes versions originales. Je crois que je ressens quelque chose de similaire lorsqu'un rappel (un "callback", en termes scénaristiques ?) est réalisé avec succès. Parce que je suis bonne cliente, j'ai trois exemples en tête, spontanément, et sans nulle doute je pourrais rapidement en trouver d'autres :
Bref, Star Wars fournit évidemment un bon nombre de rappels plus ou moins efficaces, avec cette obsession de prequels. It's like poetry, it rhymes. Et ça fonctionne très bien sur moi.
Aujourd'hui, les deux tâches principales étaient 1. se reposer intensément de la fatigue du précédent voyage et 2. redouter avec vigueur le prochain voyage, qui commence demain matin.
J'ai dormi tard, j'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e, nous avons continué de découvrir ensemble les choses que j'avais mises de côté dans Animal Crossing. Nous avons pêché un requin baleine et c'est énorme d'imaginer sortir cet éléphant de l'eau sur la plage avec une simple canne à pêche.
Je ne réalise qu'en écrivant la date en haut que c'est mon anniversaire dans trois jours.
J'ai terminé mon projet de masque d'isolation visuelle pour mon époux·e qui est épileptique photosensible. À sa demande j'ai cousu deux morceaux de tissus ensemble pour faire une longue écharpe noire pour l'agrémenter.
Je me suis posée dans le silence relatif de ma chambre et j'ai brodé un peu mon grand projet Tetris. Je voulais être sûre de mon cadeau alors j'ai montré le projet secret en cours à mon amoureuse avant-hier ; ce n'est maintenant plus un secret et je peux en parler plus librement.

J'ai fait une sieste. J'ai fait mes bagages. J'ai décidé de ne pas prendre d'ordinateur ou de tablette, j'ai hésité et je vais emporter ma montre, qui me sert surtout pour les itinéraires et pour mesurer mon sommeil. Je vais expérimenter pour la première fois de voyager avec ma machine à écrire électronique, un premier modèle de Freewrite Alpha, dont j'avais participé au crowdfunding. Je ne l'utilise pas assez, mais maintenant que je me motive à écrire plus, c'est le moment de tester quelque chose : les quelques prochains jours j'écrirai mon journal quotidiennement, mais je ne posterai ces quelques jours qu'à mon retour, afin de tenter de limiter mon temps en ligne. Je n'aime pas écrire de longs textes sur le téléphone, et la machine ne permet pas de poster, tout ça va contribuer à lentement me désaccoutumer, peut-être. Je serai de retour dimanche.
Les prochains jours : train pour Nantes, train pour Paris, dodo, train pour Aachen, train pour Maastricht, concert de Heilung, dodo, et retour.
Mon époux·e est épileptique photosensible. Ça ilplique un certain nombre d'attentions et de restrictions dans nos activités : la conduite d'un véhicule, quel qu'il soit lui est interdite, parce que la lumière derrière une grille ou une rangée d'arbre peut provoquer une crise d'épilepsie aussi sûrement qu'un clignotement de jeu vidéo des années 90 — nous avons malheureusement pu le vérifier avec l'émulateur de Super Nintendo sur Switch : le jeu StarFox était très fier de son nouveau clignotement magique, il est redoutable. J'ai depuis des années le réflexe de lever la main pour lui couvrir les yeux quand je détecte un strobe en vision périphérique. Nos ami·es savent maintenant éviter ce genre de lumières dans les soirées où nous sommes invitées, en tout cas ils essaient très fort. Mais nous ne contrôlons pas la lumière des concerts. Nous aimons les spectacles ensemble, mais ça implique parfois de contacter la salle ou la production en amont pour avoir des infos sur la mise en scène, choisir de ne pas y aller, ou juste de fermes les yeux très fort, ou avec un masque pour dormir en avion, mais ça nécessite de bons réflexes et la protection est imparfaite.
J'ai cherché dans les protections de soudure, les bandeaux, rien ne garantie une protection totale et étanche. Nous partons voir un gros concert bientôt, nous apprécierons mieux avec la certitude de ne pas avoir à vivre ou à gérer de crise d'épilepsie sur place. Ça m'a fourni une deadline pour me motiver à faire avancer ce projet qui était pour toujours dans notre futur.
Alors j'ai acheté un masque de ski sur Leboncoin, je l'ai démonté, j'ai passé plusieurs couches de peinture violette foncée à l'intérieur du plexiglass, pour que ça ait l'air le plus lisse possible de l'extérieur.

La bordure en mousse est pour l'instant détachée au niveau du nez avant d'être fixée à la colle contact.
Une fois la partie vitrée opaque, j'ai pu tester les côtés et le haut du masque, qui laissaient passer beaucoup de lumière à travers des filtres en mousse. J'aimais bien l'idée de laisser les yeux aérés, particulièrement proche d'une zone qui a été récemment peinte ou collée, mais j'ai décidé de remplacer la mousse translucide filtre à air par de la mousse EVA de 5mm bien opaque.

Dans le fond de la photo, on distingue l'empreinte dans le carton de la vitre en plexiglass qui a été peinte à la bombe.
J'ai complété par une autre couche de mousse EVA de 1mm à l'intérieur sur les quatre faces, de manière à ne pas laisser de surface de colle contact à l'air libre.
Comme l'a fait remarqué mon époux·e une fois mon projet terminé, il est maintenant beaucoup plus probable qu'il n'y ait pas de stroboscopes au concert vendredi soir.
Aujourd'hui était encore une très longue journée : je me suis levée très tôt pour passer un peu de temps avec mon amoureuse avant qu'elle parte en formation, j'ai préparé mes affaires pour le retour en train, Paris Montparnasse. Nous avons eu une heure de retard à cause d'incendies à proximité des voies. Puis train régional, puis câlin avec mon époux·e, dans le même état de fatigue que moi ou même pire.
Ensuite entraînement de tir à l'arc, que je ne voulais pas manquer, même fatiguée, ça s'est très bien passé, j'ai gagné le concours de fléchettes (compte à rebours de 300 points sans dépasser, par volées de trois flèches, à 18 mètres, dans une cible spéciale avec le même décor que pour les fléchettes). Min groupement n'est pas mal, j'aimerais gagner en précision.

À mon retour nous avons pris un bain, trop chaud donc à la limite du malaise en sortant. Thé, salade, Animal Crossing, il y a tellements de nouveaux animaux qui arrivent en début de mois. Dans le train et après le bain, j'ai terminé le montage et l'image pour l'épisode 35 de Un Podcast Trans, et donc je l'ai publié. Allez l'écouter et revenez avec des commentaires !

Aujourd'hui est un jour sans fin, pas au sens du film avec la marmotte, plutôt avec un temps relatif qui s'étire sur des semaines. Je me suis levée ce matin, il y a quelques jours, très tôt, pour aller prendre un train pour Bruxelles, qui a pris une heure de retard à cause d'arbres sur la voie.
J'ai retrouvé les chemins tellement parcourus il y quelques années pour concevoir mon enfant, et quelques années encore avant pour y conserver mes gamètes. Les rues de Bruxelles sont pleines d'histoires familiales, j'ai parcouru cet après midi des années de souvenirs en quelques heures. Le rendez-vous en lui-même s'est bien passé.
Je me suis posée dans un salon de thé que je ne connaissais pas encore, pour recharger mes batteries — métaphoriques et électroniques.

J'ai repris le train pour Paris, encore du retard, j'ai mis à profit toutes ces heures en finissant presque le montage de l'épisode 35 de Un Podcast Trans, que nous avons enregistré il y a déjà une semaine. Je suis rentrée fatiguée mais heureuse de retrouver mon amoureuse, pouvoir frimer avec un extrait du montage dont je suis fière, planifier la journée de demain, déjà, le retour à la maison.
Aujourd'hui, petite journée qui a commencé par une grosse gastro violente, je me suis levée avant mon amoureuse pour aller à l'autre bout de l'appartement fuir par tous les côtés, pour le dire poétiquement. C'était douloureux, j'étais en panique de ne pas comprendre d'où ça venait au réveil, et je ne sais toujours pas. Je suppose le stress, la chaleur, mais aussi pourquoi pas une intoxication alimentaire ?
J'avais prévu de sortir voir mon bébé et j'ai prévu que je ne pourrais pas m'éloigner des toilettes.
Quand ça s'est calmé en début d'après-midi, petite promenade à l'ombre avec Ombre (je ne m'en lasse pas), déjeuner léger en terrasse dans une rue piétonne, retour en boitant. Visite d'Animal Crossing, duel dans Tetris 99.
Nous pensions regarder The People's Joker et nous n'avons pas réussi à le télécharger, j'ai fait découvrir à mon amoureuse la série BBC Boy Meets Girl, charmant mélange de mignon et de cringe, trois épisodes que nous avons évidemment suivis d'une enquête approfondie sur l'actrice célèbre et les auteurs inconnus de cette série de 2015. Mon impression initiale avait été que la fenêtre de l'acceptable avait bien bougé en dix ans, mais qiu peut encore dire ce qui est acceptable ou pas ? La série date finalement d'une parenthèse où on a montré un peu de délicatesse pour une femme trans, particulièrement à la télévision britannique. Cette parenthèse semble fermée.
Et enfin, nous avons enquêté sur le Google Doodle Hyperpop, j'aime beaucoup ces moments partagés explosifs où nous sommes énervées, échevelées, incrédules, et en train de poser des fils rouges entre des photos floues. You get the idea.