Aujourd'hui, j'ai organisé la visite de la Récuperette avec un ami, parce qu'elle est hors de portée sur mon petit vélo. Nous n'y trouvons pas les choses que nous avions listées, mais pleins d'autres, évidemment. Comme dans les Emmaüs et autres brocantes, je dois me retenir en permanence.
Une bonne surprise, l'approche volontairement non-genrée militante de la vente des vêtements.


Le reste de la journée, je brode les températures, et je récupère.
Aujourd'hui, nous allons au marché pour faire le plein de légumes pour la semaine. Je m'arrête chez un vendeur de vélos pour poser des questions sur l'occasion et le modèle que je recherche. Nous prenons deux lattes à emporter et nous rentrons à l'ombre, la vague de chaleur a repris.
Aujourd'hui ça fait cent jours que je tiens ce journal en ligne. Je suis assez fière de ma relative constance, même si le rythme est moins régulier que je voudrais. J'essaie d'être clémente avec moi-même.
Dans notre appartement précédent, j'avais taillé sur mesure des plans de travail en bois pour la cuisine, et j'avais réussi à les recycler dans notre cuisine actuelle, en les complétant avec un nouveau panneau, et des chutes de la première découpe. J'avais poncé et verni le nouveau panneau, mais il semble à l'utilisation que deux couches n'étaient pas suffisantes pour une utilisation quotidienne ; et les morceaux recyclés avaient été cirés mais pas vernis, donc toujours susceptible de prendre des marques de liquides. Mon époux·e a profité de ma dernière absence pour vider les plans de travail pour commencer à poncer, mais n'a pas réussi à finir à la main, j'ai terminé à la ponceuse électrique avec les feuilles que nous avions quand même trouvées, et mon époux·e a pris le relai pour poser cinq couches de vernis, ce qui devrait être maintenant plus rassurant.
Je relance l'agence qui m'avait inscrite à l'entretien d'embauche de mercredi. Comme c'est prévisible, l'entreprise qui promet de rappeler, quel que soit le résultat, ne rappelle pas quand le résultat est négatif. Je contacte une autre agence, avec laquelle j'ai déjà travaillé, pour confirmer que je suis intéressée par le contrat qu'elle m'a proposée : travailler trois semaines en support informatique pour un client prestigieux, à qui j'avais déjà donné satisfaction à la rentrée l'an dernier. Confirmation après la fête nationale.
Alors que je brode mon calendrier de températures, ma co-maman fait signe, et je passe quelques joyeuses minutes en visio avec elle et notre fils. Nous sommes interrompu·es par un appel d'un·e ami·e qui propose de nous conduire à un évènement associatif prévu ce soir-là. Je réalise alors qu'il est dix-neuf heures, et que ce soir-là c'est maintenant : nous nous préparons rapidement, assemblons même de quoi participer au pique-nique, et nous sommes en route.
Le pique-nique est l'occasion de passer du temps avec mon amoureuse de Nantes, et avec un ami qui habitait Paris aussi, et qui l'avait quittée pour la Bretagne avant notre départ. Je suis heureuse de le retrouver, le monde queer est tout petit, et parfois, ça permet de jolies surprises.
Nous rentrons à pied pour essayer de dégourdir mes jambes endolories par la station assise sur la couverture de pique-nique. Je sais que j'aurai encore mal demain.
Aujourd'hui, j'apprécie une journée sans sortie prévue. Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e. Je constate que je ne le note pas systématiquement, mais c'est notre rituel du matin, le moyen pour moi de commencer notre journée ensemble et ne pas le laisser dormir trop longtemps : ça arrive si nous sommes là toutes les deux, que je ne le note ou pas.
Avec mon psy en visio, je parle du concert de HEALTH, de KPop Demon Hunters, et de ma crise de panique du 28 juin (post manquant), trois sujets lourds de fragilités existentielles.
Je prends une place pour le concert d'Ezra Furman à Paris le 29 janvier 2026. Je me souviens avoir écrit un épisode d'Un Podcast Trans très émouvant sur elle en 2021.

Elle fait partie des artistes dont la personnalité m'intéresse plus que leur musique, mais je suis heureuse de prévoir de la voir en concert.
Aujourd'hui, je me lève tôt pour un entretien d'embauche dans une des entreprises industrielles pas loin, un peu plus d'un kilomètre à vélo. L'entretien se passe bien, l'accueil est humain, joyeux, et si le sujet ne m'intéresse pas particulièrement, au moins le contexte rendrait le quotidien supportable.
Dans l'après-midi, je décide d'aller visiter un antiquaire de la ville, parce que je regrette de n'avoir acheté que trois assiettes en verre rose la dernière fois que j'y suis allée, et je voudrais les autres. Évidemment elles n'y sont plus.
Le reste du temps, je résorbe doucement la fatigue des jours précédents.
Une fois la nuit tombée, je sors la benne des déchets recyclables.
Aujourd'hui, je paie la fatigue d'hier.
J'ai décidé de ne pas rester à Paris juste pour le plaisir d'y être, parce que mon amoureuse travaille, ma co-maman aussi ; le seul train à un tarif abordable était très tôt, donc je suis partie à six heure du matin, métro puis train puis train, pour rentrer à la maison. J'arrive avant même que mon époux·e se réveille.
Je prépare le petit déjeuner pour nous deux. Nous décidons de ne pas acheter de billets quatre jours pour Hellfest 2026, comme cette année nous privilégierons la seconde main plutôt que de donner de l'argent directement à une organisation dont nous ne cautionnons pas les malversations et les choix politiques (c'était aujourd'hui, et évidemment tout a été vendu en quelques minutes).
Mon époux·e a fait un travail admirable de finition à la pâte à bois sur un plan de travail que j'ai fabriqué dans notre cuisine, et m'attendais pour le poncer ensemble ; c'est donc à ce moment que nous avons pu constater que nous n'avions plus de papier de verre pour la ponceuse. Nous sommes donc sorties sous le soleil au zénith pour la quincaillerie locale, qui fait le positionnement étrange de vendre pour les professionnels, mais en n'ayant en stock que certaines références et pas d'autres. Donc il faudrait acheter un produit en très grand conditionnement, pourquoi pas, mais ce n'est pas le produit que je voulais, ce n'est jamais le bon qui est en stock. Je voudrais ne pas me reposer sur la vente en ligne, mais je ne suis pas aidée par les choix de certains commerçants locaux.
J'ai besoin de repos, le soleil recommence à taper dur.
Notre moniteur de tir à l'arc m'amène les flèches que j'avais commandées fin mai. Déception, le facteur (celui qui fabrique, pas celui qui livre) s'est trompé dans les couleurs que j'avais demandées, à la fois sur les plumes et sur l'encoche. Il me promet au téléphone de les modifier quand je le reverrai, mais il est à plus de trente kilomètres et je ne comptais pas y retourner sans raison. Bref, nous verrons à la rentrée, je n'ai pas prévu de tirer d'ici là, notre couloir est trop court et mon époux·e a peur pour nos chattes (à raison).
Je ressors le soir pour une réunion de réflexion sur le programme des municipales.
Je voulais me reposer et je n'ai pas réussi.
Aujourd'hui, périple un peu frustrant, mais tout se finit bien.
Je me lève très tôt, train pour Nantes, train pour Paris, métro pour l'hôpital où j'ai reçu ma dernière grosse opération il y a un an et quelques jours. Le rendez-vous de contrôle est une formalité, aussi l'occasion de discuter avec la chirurgienne, maintenir ce contact positif qui pourrait resservir pour opérer autre chose, sait-on jamais. L'attente est parfois longue, la durée est imprévisible : en vingt-cinq minutes je suis déjà sortie. Je sais que ce rendez-vous n'aurais pas pu être à distance : si on pouvait malaxer une poitrine en visio, nos factures de trains seraient moins faramineuses. #lesbiennes
Je déjeune d'une salade pour garder le rythme depuis le début de l'actuelle canicule, et je reprends le métro pour aller près des halles, avec deux objectifs. Le premier est de chercher des bottes montantes blanches, parce que je suis influençable et que KPop Demon Hunters m'a joyeusement marquée. Le second est de me poser au calme à la médiathèque comme le 13 juin, malheureusement elle est fermée aujourd'hui, je ne peux que soulager mes jambes sur un banc, le temps pour moi de rassembler mes esprits et reprendre le métro pour rejoindre mon amoureuse amstellodamoise. C'est bon de la retrouver, et de se reposer dans sa chambre avant de ressortir dîner. Nous découvrons un petit restaurant indien près de son nouveau chez elle, et nous rentrons regarder KPop Demon Hunters, je n'ai pas eu longtemps à la convaincre de me conforter dan smon addiction. Ça promet un chouette épisode d'Un Podcast Trans, dans quelques semaines.