Aujourd'hui, c'est reparti. Je ne voulais pas prendre le train au mois d'août mais je n'ai pas su dire non à mon ami·e pour travailler à notre projet secret et me voilà à la gare. Je comprends peut-être un gros problème dans mon consentement dans le besoin de faire plaisir à tout prix. Je décide d'arriver à faire de ce voyage quelque chose de positif.
Arrivée à Paris, je vais dîner avec une exe, qui est radieuse et pleine d'énergie depuis les changements qu'elle a opéré dans sa vie. Ça fait un an, presque jour pour jour, que nous avons mis fin à notre relation, devenue trop difficile à transformer à distance, et je suis enthousiaste à l'idée de réfléchir ensemble à ce qu'elle pourrait devenir. La joie est là, l'envie est réciproque. et nous avons tout notre temps pour prendre soin de nous-même, de nos partenaires et nos nombreuses amies communes.
Réussir une relation, c'est beau. Il y a une satisfaction au moins aussi grande à réussir une rupture qui nous laisse toutes les deux sereines et joyeuses, sans jamais vouloir couper les ponts.
Je suis ce soir encore accueillie par la famille de mon époux·e. Je trie ma bibliothèque de photos, pour essayer de l'alléger : je tente d'en extraire tous les memes, vidéos rigolotes et autres screenshots politiques pour les ranger ailleurs, afin de pouvoir faire tenir ma bibliothèque iCloud sur mon MacBook. Je m'endors trop tard.
Aujourd'hui, reprise du chantier participatif (pour nous, le chantier continue même si nous ne sommes pas là évidemment).
Je prépare le petit déjeuner pour mon épouse, très tôt pour pouvoir travailler avant le retour de la chaleur. J'ai fait une sorte de visage, Comme une Arcimboldo du petit déjeuner.
Je prends de nouveaux beaucoup de jolies photos des différents chantiers, j'aime beaucoup cette position de documenter les travaux et les équipes, comme j'avais déjà pu le faire dans une autre vie dans le festival EroSphère.
J'ai vidé un lave-linge, enlevé les vêtements et bouteilles vides qui étaient coincées derrière lui, nettoyé et rerouté son tuyau d'évacuation, afin qu'il arrête d'afficher une erreur E21 en refusant de se vidanger.
Je gère mon propre chantier, en créant un passage suspendu pour une gigantesque passiflore à côté et au-dessus d'une porte fenêtre, afin de ne pas créer trop d'ombre à l'intérieur.
J'aime beaucoup, c'est un alien.
Je prends de nouvelles photos dans la mare pleine de boue, notamment de mon époux-e.
Je n'avais encore jamais eu l'opportunité de prendre des photos de près d'engins de chantier, avec en plus de très jolies personnes queer aux commandes. C'est un peu le paradis ici.
J'ai prélevé de l'argile dans la mare pour sculpter des petits souvenirs qui seront des cadeaux pour nos ami-es. Je tente de les passer au four mais celui de la cuisine est évidemment bien en-deça de ce qu'il faudrait pour faire sécher la terre comme il le faudrait, et comme j'ai appris à le faire quand j'étais petite.
Je passe un long moment en visio avec mon fils, il me manque et il me fait bien comprendre que c'est réciproque. Il me fait lui raconter un de ses livres préférés, Maman, Mamoune et moi au milieu, qui parle de l'absence d'une des mamans, et j'ai du mal à retenir mes larmes. Je sais que je dois aller à Paris de dimanche à mardi pour des rendez-vous médicaux, et j'avais prévu d'essayer de voir différentes amoureuses, cruches et exes, mais je propose à ma co-maman de venir voir notre fils lundi soir.
Je suis un peu frustrée de la communication avec elle, dont j'attendais des informations sur comment elle planifie ses vacances afin de pouvoir m'organiser et voir notre enfant, et son silence crée à la fois la tristesse chez lui, la culpabilité chez moi, et l'obligation de s'organiser à la dernière minute.
J'ai été frustrée d'être dépendante et bloquée à l'ombre pendant une heure, parce que j'avais peur de rentrer chez moi sous le soleil brûlant de quinze heures.
Une fois rentrée j'ai accueilli une très vieille amie, sa compagne et leur fille d'un an, c'est une joie immense de les voir en ayant un peu de temps pour discuter et nous raconter nos quotidiens.
Nous dînons à cinq au restaurant, puis je pars nourrir les chats de ma cliente en vélo et dans le noir.
Aujourd’hui je dois me retenir de continuer la broderie du calendrier de températures, pour essayer d’accomplir d’autres choses ! Je passe quand même une heure à récupérer les données pour préparer de broder le mois de juillet d’ici quelques jours.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, je découpe les œufs durs en quatre petits cœurs collés à la mayonnaise.
Je monte ensemble des éléments de demi-étagères de cuisine IKEA VARIERA, dans le but de faire un petit meuble bien aéré mais solide qui tient sous mon bureau de machine à coudre, pour y ranger mes disques durs. Ils sont actuellement éparpillés entre l'armoire de mes vêtements et ma table basse.
Je suis allée hier chercher mon pauvre iMac 27” dans le relai colis, la vente va être annulée et je suis triste de voir revenir dans mon salon cet énorme carton. Sur place, ni moi ni la commerçante ne s’est souvenue que j’avais aussi un colis à retirer, donc j’y vais aujourdhui. Je fais au passage un autoportrait dans une vitrine dont je suis très contente, j’aime beaucoup ma silhouette sous cet angle.
C’est la Saint Amour aujourd’hui, le colis qui arrive tombe à pic pour faire un joli cadeau à mon époux·e. Jusqu’ici, quand je partais en voyage, je reconfigurais mon Apple Watch pour lui confier, afin d’utiliser la détection des chutes, et le potentiel appel d’urgence. Ça n’est jamais arrivé, et c’est tant mieux, mais je suis plus rassurée en laissant seul·e une personne épileptique. Maintenant j’ai pu lui offrir la sienne.
Je vais à vélo nourrir les chats.
Je ressors d’un tiroir une vieil iPad (3rd gen) pour voir s’il serait utilisable par mon amie de Paris pour consommer de la musique et des vidéos en streaming. Il est limité à iOS 9.3.5. YouTube fonctionne, mais pas les plateformes vidéo, ni Apple Music.
Aujourd’hui, rien (hommage à la Révolution, sauf que là c’est vraiment rien).
Petit déjeuner, Animal Crossing, salades, broderie intense du calendrier de températures, sieste. Le soir, je passe une heure en visio avec une exe de Paris. Nous n’avons jamais coupé les ponts, mais nous avons aussi évité de nous voir juste à deux depuis la rupture, quel que soit le contexte. C’était notre première discussion sérieuse, et je suis heureuse de toujours la compter dans mes amies.
Aujourd’hui, les plans sont mis de côté, la journée n’est pas à la productivité. J’ai invité mon amoureuse de Nantes à passer la journée blottie sur mon canapé, et ce plan est largement suffisant.
Je brode le calendrier de températures, elle coud des ailes de rangers en forme de tronçonneuse, nous regardons Star Wars Clone Wars (The Rebellion of Onderon, et The Droid Adventure, qui contient The Void, avec Gregor).
J’ai fait une jolie photo du petit déjeuner.
Photo du petit déjeuner, vous avez l'habitude : deux tasses Animal Crossing pleines de thé vert, et deux œufs durs découpés n'importe comment.
J’ai reçu il a quelques jours une paire de Dr Martens défoncée, dans le but d’en cannibaliser le cuir, et particulièrement le cuir brodé, pour en faire, peut-être des ailes de chaussures moi aussi, mais peut-être aussi une décoration, je ne sais pas encore. On verra si j’arrive à les nettoyer en profondeur.
Tremblez, puristes, je vais découper cette chaussure sacrée.
Rassurez-vous, je vais rendre hommage à la dépouille de ces chaussures inutilisables.
J'ai pris les photos avec un Nikon D600, avec mon objectif préféré : AF-S Nikkor 50mm ƒ1.4G.
Aujourd'hui, je me lève pleine d'énergie d'une longue nuit, et pleine d'envie de créer des choses.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, en mettant la barre très haut. Le dressage (la préparation des assiettes avant de les montrer aux convives) a toujours été la partie que je préfère dans la cuisine, finalement très peu la partie nourriture, et je range ça proprement dans les troubles du comportement alimentaires auxquels je réfléchirai plus tard, quand j'aurai réglé le reste (imaginez que je fasse un geste vague pour montrer le vaste monde en ruine à travers la fenêtre).
Les deux plateaux côte à côte
Les deux plateaux semblent de la même taille avec la bonne perspective
J'ai sculpté deux œufs durs pour en faire des tasses à thé. Le blanc a été séparé en deux, deux tiers pour en faire une tasse, un tiers retourné contre l'assiette et sculpté pour permettre à l'autre morceau de tenir solidement debout. Le jaune a été haché et mélangé à la fourchette avec de la mayonnaise, pour en faire une pâte que j'ai étalée autour du petit tiers de blanc, pour le cacher et pour créer une soucoupe. Au fur et à mesure de l'assemblage, je remettais les assiettes au réfrigérateur pour ne pas laisser la température ambiante ramollir le blanc d'œuf ou la mayonnaise. J'ai mis les deux petites chutes de blanc dans une coupelle à part avec un peu du mélange jaune-mayonnaise, et j'ai servi la coupelle avec les vraies tasses de thé, pour créer un appel et une interrogation, et j'ai répondu à la question avec le second plateau. Je suis très fière du résultat.
Je vais chercher mes bottes à la cordonnerie, et j'en profite pour acheter des pâtisseries pour préparer un goûter pour nous deux. Au retour je fais de jolies photos de moi dans la vitrine d'un magasin fermé.
J'ai reçu la boîte vide qui va me permettre d'envoyer mon iPhone 14 Pro à Apple pour remplacer la batterie. Je sors pour trouver un point de dépôt UPS, que je trouve après avoir visité trois autres boutiques qui l'ont été un jour mais plus maintenant.
Au passage dans l'une d'entre elle j'apprends que mon iMac n'a jamais été expédié, ce qui signifie que la vente que j'attendais depuis si longtemps va probablement être annulée.
Comme je n'ai plus d'iPhone je ressors des cartons mon appareil photo. Je retrouve dessus la dernière photo que j'avais prise avec, juste pour tester qu'il fonctionnait encore, en 2022. La voici, sans retouche.
Je m'aimais bien avec dix kilos de moins. J'ai pris beaucoup de poids en peu de temps.
Je travaille l'après-midi et la soirée sur mon sac de tir à l'arc, je suis contente que ça avance bien mais c'est long !