Aujourd'hui, canicule. Petites courses nécessaires, avant le pic de température de l'après-midi. Le temps d'arriver au coin de la rue, mes jolies chaussures ouvertes à talon avaient fondu sur le trottoir. Je me suis mise à l'ombre pendant que mon époux·e partait chercher des chaussures de rechange.
Free feet pic. I know no rules.
J'ai essayé de sauver les plantes qui manquaient de lumière dans ma chambre, pour les mettre dans le salon. Je pense que la verveine et la coriandre ne vont pas survivre l'été. La menthe et le basilic se portent bien.
Plus tard dans l'après-midi, j'ai suggéré de profiter de la médiathèque, comme je l'ai déjà fait à Bruxelles et à Paris, avec succès. Ici c'est plus mitigé : arriver dans la médiathèque était un soulagement par rapport à la fournaise extérieure, mais la température était finalement la même chez dans notre appartement, à quelques degrés près. C'est un bâtiment écologique, sans climatisation, et je suis résolument d'accord avec l'idée. J'ai lu une bande dessinée, et nous sommes rentrées à la maison, où nous pouvons lire, sans vêtements.
Longue insomnie de stress. Les volets étaient fermés donc je n'ai pas vu le soleil se lever. Mais j'ai vu mon téléphone passer automatiquement en écran blanc, quand j'ai compris que ce n'était pas un bug, j'ai accepté d'éteindre.
Nous entendons la musique avant de voir la scène, en arrivant dans la Valley le concert a déjà commencé.
Je dois reconnaître que je connais très mal le groupe. J'ai écouté quelques morceaux en boucle, recommandés par mon amoureuse ; j'ai été fascinée par la silhouette mélancolique de John Famiglietti dans la vidéo de Ashamed (of being born). J'y projette évidement énormément de choses personnelles, il y ressemble à une gigantesque version de moi pré-transition, le choix des messages lisibles dans cette vidéo souvent floue ("Looking for a girlfriend - female optional", le portrait de lui enfant suivi de manière presque subliminale par une pierre tombale) me fait penser à un coming out, mais ça n'est pour l'instant pas le cas. La vidéo de Children of Sorrow, où il représente (il produit al musique et co-réalise les vidéos) les trois membres du groupe en Waifu dance team vaut le coup d'œil. Bref, quand on cherche des signes, je les vois partout.
La foule n'est pas compacte, c'est facile de se frayer un chemin vers la plateforme PMR dont la rampe est derrière la console de la régie face à la scène. Nous sommes bien installées, au dessus du public, assise au second rang de la plateforme.
Aujourd'hui, suite de mes aventures parisiennes. J'ai beaucoup dormi et ça m'a fait du bien.
Petit déjeuner avec mon ami·e et son colocataire, très gentil et très bavard. Mon ami·e avait préparé un cake aux courgettes sans gluten exprès pour ma venue, peut-être pas assez cuit, et ce matin j'ai stressé sur les éventuelles bactéries après deux jours de canicule hors du frigo, alors je l'ai coupé en tranches très fines (ce qui est difficile pour un cake très humide) et passé à la poêle jusqu'à en faire du pain perdu, voire des chips. Personne n'est malade.
J'avais mentionné savoir couper les cheveux de mon époux·e, le colocataire et mon ami·e sont intéressés. Le colocataire a besoin d'une main experte et je ne me sens pas légitime à essayer de sauver une frange ratée. Je demande les détails de ce que voudrait mon ami·e, et au fur et à mesure ça ressemble de plus en plus près à ce que je sais déjà faire à la maison. On me prête un peigne, des ciseaux et des ciseaux crantés, et je sculpte une nouvelle coiffure à mon ami·e, carré asymétrique, undercut derrière. Bien que dubitatif quand j'ai terminé – ça change vraiment la forme de sa tête – la coiffure trouve grâce à ses yeux une fois les cheveux lavés et séchés : les bouclent remontent et prennent du volume, l'ensemble est équilibré et dynamique.
Nous nous rendons à un rendez-vous administratif pour notre projet secret (évidemment tout le monde trépigne et conjecture), qui se passe très bien, et nous nous posons dans le jardin des Halles avec des bubble tea, nous sympathisons avec les corbeaux.
Je passe au LEGO Store acheter trois minifigurines, note des idées de jeux d'occasion de Switch chez Micromania, et je prends le RER pour aller voir mon enfant, enfin ! Ça fait trop longtemps. Il me dit plusieurs fois qu'il est content de me voir, il a plein de choses à me montrer et me raconter, insiste pour qu'on se lave les dents ensemble, douche ensemble, changer la couche ensemble, je lui raconte des histoires et il s'est endormi près de nous.
Je suis heureuse d'être avec lui, et je suis très fière de lui : il s'est entraîné avec acharnement à dessiner des escargots, et je sais que c'est pour me m'imiter et me montrer. Je l'ai vu prendre en photo des petits transformers Super Wings qu'il a alignés debout consciencieusement. Il m'a chanté des comptines en s'accompagnant au ukulele. Je suis si impressionnée !
Aujourd'hui, le but a été de récupérer. Tous les commerces sont fermés : pas de raison de sortir, donc de s'habiller. Animal Crossing, photos des chattes, couture des boutonnières et des boutons des ronds de serviette. Jolies salades. Je veux plus de journées comme celle-ci.
Et puis quand la température est retombée un peu, je suis allée m'occuper des chats de ma cliente, 2,2 kilomètres à vélo.
Aujourd'hui, j'avais deux objectifs : le train Paris-Nantes, et la Pride de Nantes.
J'ai passé la nuit dans le lit douillet du coloc de mon ami·e (sans le coloc), et donc avec moins de bruit, mais réveillée tôt par le lever du soleil. J'ai essayé le masque prêté par mon ami·e, et il est plus confortable que les masques que je connaissais jusque-là et que je n'avais pas supporté, et j'ai pu me rendormir un peu.
Petit déjeuner à base de pain de maïs, beurre de cacahuète, et éclats de cacao saupoudrés dessus, joyeux souvenir de mes séjours aux Pays-Bas avec mes amoureuses.
Je pars un peu trop tard pour l'escale que je voulais faire pour acheter du thé PG Tips en vrac dans une épicerie près de Gare du Nord, pas facile d'éviter les sur-conditionnements en sachets de papier imbibés de plastique. Train pour Nantes sans encombre, et je décide de ne pas faire la Pride de Nantes, malgré mon gros manque de connexion communautaire. Je sens que je n'ai pas l'énergie physique de faire cette marche sous le soleil caniculaire, ni la résistance d'en endurer le niveau sonore. Je suis rejointe à la gare par mon époux·e, qui porte avec fierté le porte-bubble tea, chargé pour nous deux. Ça fonctionne si bien !
Nous rentrons nous réfugier avec les chats sur le canapé. Animal Crossing, sieste, dodo.
Aujourd'hui était encore une très longue journée : je me suis levée très tôt pour passer un peu de temps avec mon amoureuse avant qu'elle parte en formation, j'ai préparé mes affaires pour le retour en train, Paris Montparnasse. Nous avons eu une heure de retard à cause d'incendies à proximité des voies. Puis train régional, puis câlin avec mon époux·e, dans le même état de fatigue que moi ou même pire.
Ensuite entraînement de tir à l'arc, que je ne voulais pas manquer, même fatiguée, ça s'est très bien passé, j'ai gagné le concours de fléchettes (compte à rebours de 300 points sans dépasser, par volées de trois flèches, à 18 mètres, dans une cible spéciale avec le même décor que pour les fléchettes). Min groupement n'est pas mal, j'aimerais gagner en précision.
À mon retour nous avons pris un bain, trop chaud donc à la limite du malaise en sortant. Thé, salade, Animal Crossing, il y a tellements de nouveaux animaux qui arrivent en début de mois. Dans le train et après le bain, j'ai terminé le montage et l'image pour l'épisode 35 de Un Podcast Trans, et donc je l'ai publié. Allez l'écouter et revenez avec des commentaires !