Aujourd'hui, je taille des blocs de mousse pour mon futur étui de tir à l'arc. Je suis impatiente d'avoir fini, mais à chaque étape je me rend compte qu'il me manque une sangle ou une vis, et après avoir fait chou blanc localement, je dois la commander en ligne, et attendre la livraison.
J'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e.
Nous bénéficions d'un orage très bref, et d'un millimètre de pluie, et la température descend un peu.
Le soir, mon époux·e rend visite à son amoureux, je commence à broder le dos de ma veste en jean.

Alors, qui devine le message ?
Ça va plus vite que je craignais, je pourrais avoir fini la partie texte d'ici quelques jours.
Je fais de jolies photos du ciel étoilé. Je ne connais pas beaucoup de constellations, mais je suis heureuse d'habiter à un endroit où j'ai une telle vue sur le ciel, sans trop de pollution lumineuse.

Aujourd'hui, j'ai toujours les mêmes douleurs dans les jambes quand je suis assise ou couchée, mais pas debout. Cependant mes douleurs habituelles sont quand je suis debout stationnaire, mais pas quand je marche. Donc il ne me reste que la marche.
J'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e? Nous co-voiturons pour aider à l'installation d'un tournoi de tir à l'arc. Nous roulons de lourdes cibles vers de lourds chevalets. Il y aurait eu d'autres choses intéressantes à faire, certainement, comme sécuriser le terrain pour éviter les accidents, mais comme je suis venue avec mes seins j'ai été assignée à la préparation de la cuisine et la buvette. Ça s'est fait très naturellement, pas "toi femme, toi faire à manger", mais "Tiens, tu peux porter ça vers Chantale, et l'aider à charger sa voiture ?"
Charger la voiture consistait à y remplir une dizaine de packs de bière et de sodas, des bouteilles d'eau et de muscadet, des montagnes de biscuits apéritifs, plusieurs crêpières, etc. Et la vider, c'était logiquement organiser la cuisine pour qu'elle soit fonctionnelle pour l'éventuelle foule de visiteurs.
Une fois toutes les préparations terminées, il reste quelques heures avant le tournoi : nous sommes rentrées à la maison. J'ai commencé à broder mon projet température. Comme il me manquait des couleurs de fil, je suis allée à la mercerie. Sur le chemin du retour j'ai acheté deux lattes pour mon époux·e et moi. Nous avons joué à Animal Crossing.
J'ai recollé sur une fenêtre le vitrail électrostatique que ma mignonne chatte a pris comme proie, et nous a rapporté en offrande. C'est sa plus grosse prise de tous les temps.

"Je trouve qu'on voit bien mieux dans le salon maintenant.
Par contre faudra remettre des vêtements."
J'ai moins souffert du soleil que je craignais, mais mon époux·e a dû dormir une partie de l'après-midi pour récupérer.
Le soir j'ai pris un long bain pour soulager mes jambes. Agréable ponctuellement, inefficace dès que l'eau a tiédi.
Aujourd'hui, canicule. Petites courses nécessaires, avant le pic de température de l'après-midi. Le temps d'arriver au coin de la rue, mes jolies chaussures ouvertes à talon avaient fondu sur le trottoir. Je me suis mise à l'ombre pendant que mon époux·e partait chercher des chaussures de rechange.

Free feet pic. I know no rules.
J'ai essayé de sauver les plantes qui manquaient de lumière dans ma chambre, pour les mettre dans le salon. Je pense que la verveine et la coriandre ne vont pas survivre l'été. La menthe et le basilic se portent bien.
Plus tard dans l'après-midi, j'ai suggéré de profiter de la médiathèque, comme je l'ai déjà fait à Bruxelles et à Paris, avec succès. Ici c'est plus mitigé : arriver dans la médiathèque était un soulagement par rapport à la fournaise extérieure, mais la température était finalement la même chez dans notre appartement, à quelques degrés près. C'est un bâtiment écologique, sans climatisation, et je suis résolument d'accord avec l'idée. J'ai lu une bande dessinée, et nous sommes rentrées à la maison, où nous pouvons lire, sans vêtements.
Longue insomnie de stress. Les volets étaient fermés donc je n'ai pas vu le soleil se lever. Mais j'ai vu mon téléphone passer automatiquement en écran blanc, quand j'ai compris que ce n'était pas un bug, j'ai accepté d'éteindre.
Nous entendons la musique avant de voir la scène, en arrivant dans la Valley le concert a déjà commencé.

Je dois reconnaître que je connais très mal le groupe. J'ai écouté quelques morceaux en boucle, recommandés par mon amoureuse ; j'ai été fascinée par la silhouette mélancolique de John Famiglietti dans la vidéo de Ashamed (of being born). J'y projette évidement énormément de choses personnelles, il y ressemble à une gigantesque version de moi pré-transition, le choix des messages lisibles dans cette vidéo souvent floue ("Looking for a girlfriend - female optional", le portrait de lui enfant suivi de manière presque subliminale par une pierre tombale) me fait penser à un coming out, mais ça n'est pour l'instant pas le cas. La vidéo de Children of Sorrow, où il représente (il produit al musique et co-réalise les vidéos) les trois membres du groupe en Waifu dance team vaut le coup d'œil. Bref, quand on cherche des signes, je les vois partout.
La foule n'est pas compacte, c'est facile de se frayer un chemin vers la plateforme PMR dont la rampe est derrière la console de la régie face à la scène. Nous sommes bien installées, au dessus du public, assise au second rang de la plateforme.
Aujourd'hui, suite de mes aventures parisiennes. J'ai beaucoup dormi et ça m'a fait du bien.
Petit déjeuner avec mon ami·e et son colocataire, très gentil et très bavard. Mon ami·e avait préparé un cake aux courgettes sans gluten exprès pour ma venue, peut-être pas assez cuit, et ce matin j'ai stressé sur les éventuelles bactéries après deux jours de canicule hors du frigo, alors je l'ai coupé en tranches très fines (ce qui est difficile pour un cake très humide) et passé à la poêle jusqu'à en faire du pain perdu, voire des chips. Personne n'est malade.
J'avais mentionné savoir couper les cheveux de mon époux·e, le colocataire et mon ami·e sont intéressés. Le colocataire a besoin d'une main experte et je ne me sens pas légitime à essayer de sauver une frange ratée. Je demande les détails de ce que voudrait mon ami·e, et au fur et à mesure ça ressemble de plus en plus près à ce que je sais déjà faire à la maison. On me prête un peigne, des ciseaux et des ciseaux crantés, et je sculpte une nouvelle coiffure à mon ami·e, carré asymétrique, undercut derrière. Bien que dubitatif quand j'ai terminé – ça change vraiment la forme de sa tête – la coiffure trouve grâce à ses yeux une fois les cheveux lavés et séchés : les bouclent remontent et prennent du volume, l'ensemble est équilibré et dynamique.
Nous nous rendons à un rendez-vous administratif pour notre projet secret (évidemment tout le monde trépigne et conjecture), qui se passe très bien, et nous nous posons dans le jardin des Halles avec des bubble tea, nous sympathisons avec les corbeaux.

Je passe au LEGO Store acheter trois minifigurines, note des idées de jeux d'occasion de Switch chez Micromania, et je prends le RER pour aller voir mon enfant, enfin ! Ça fait trop longtemps. Il me dit plusieurs fois qu'il est content de me voir, il a plein de choses à me montrer et me raconter, insiste pour qu'on se lave les dents ensemble, douche ensemble, changer la couche ensemble, je lui raconte des histoires et il s'est endormi près de nous.
Je suis heureuse d'être avec lui, et je suis très fière de lui : il s'est entraîné avec acharnement à dessiner des escargots, et je sais que c'est pour me m'imiter et me montrer. Je l'ai vu prendre en photo des petits transformers Super Wings qu'il a alignés debout consciencieusement. Il m'a chanté des comptines en s'accompagnant au ukulele. Je suis si impressionnée !
Aujourd'hui, le but a été de récupérer. Tous les commerces sont fermés : pas de raison de sortir, donc de s'habiller. Animal Crossing, photos des chattes, couture des boutonnières et des boutons des ronds de serviette. Jolies salades. Je veux plus de journées comme celle-ci.

Et puis quand la température est retombée un peu, je suis allée m'occuper des chats de ma cliente, 2,2 kilomètres à vélo.