Aujourd'hui, j'ai réussi à finir le synopsis que je voulais finir, et je l'ai envoyé à temps à ma camarade co-scénariste.
Je suis allée chercher mes dernières œuvres à la librairie, c'est la fin de mon exposition. J'avais déjà participé à des expositions, dans des cadres collectifs (par exemple Culture Transfem au Café Rosa à Lyon), mais là c'était la première fois que j'étais invitée à exposer seule, et j'ai vraiment eu l'occasion d'habiter l'espace, de venir une ou deux fois par semaine pour y accueillir les visites, discuter, montrer mes pièces en cours.
C'était émouvant de voir cet après-midi les murs nus, et les œuvres de l'artiste suivante qui commençait à les mettre en place. Quand on quitte un appartement, on le laisse nu, comme une toile vierge pour les prochains habitants. Mais quand je suis venue cherches mes cadres et mon mannequin en armure, la nouvelle artiste était déjà là, très occupée, et j'étais de trop dans ce qui n'était plus mon espace.
Je suis vite rentrée chez moi retrouver mon époux·e et mes chattes, pour penser à autre chose. J'ai commencé à démonter mon étui de guitare, c'est plus petit que je ne pensais, mais on va faire avec. J'ai fait une visio avec mon bébé (il a bientôt trois ans, j'ai envie de trouver un autre terme pour le désigner), j'ai subi un nouveau changement d'emploi du temps de ma co-maman, je ne pourrai pas le voir comme prévu la prochaine fois, et c'est dur à vivre. J'ai fini la journée blottie sur le canapé, j'ai brodé, presque atteint la moitié de mon projet en cours. Avec 30 centimètres de haut je crois que c'est ma plus grande toile ? J'aime ces moments de crafts parallèles avec mon époux·e, iel travaille à ajouter pleins de détails sur son masque de Plague Doctor, je brode, et nous écoutons Kill James Bond ou Cautionary Tales.
Aujourd'hui a été une journée très éprouvante physiquement, et m'a rendue très sensible émotionnellement.
Je me suis levée trop tôt, pour aller voir la généraliste de la dernière fois pour lui montrer le compte-rendu de l'IRM. J'espérais qu'elle saurai faire quelquechose avec, mais en gros, non, elle me renvois au chirurgien, avec qui j'ai rendez-vous dans deux semaines à Paris. Je ne suis pas enchantée, mais je vais patienter en me massant le front. Je suis très reconnaissante à mon époux·e d'être venu·e avec moi, en étant encore moins du matin que moi. C'est bon d'être soutenue comme ça.
Ensuite nous sommes allées manger des burgers végé chez PNY, c'était bon et très calme jusqu'à ce qu'un groupe de startup dudebros s'assoit juste à côté de nous et parle très fort pour se vanter des gros sous de leur crowdfunding. Heureusement nous venions de finir. Nous sommes parties vite, pharmacie, très mignon popup store Ghibli, et nous sommes rentrées nous effondrer à la maison. Grosse sieste.
J'ai repris le train une heure aller-retour pour aller chercher un étui de guitare vide trouvé sur leboncoin. Je n'ai pas de guitare, je ne joue pas de guitare, mais j'ai un projet en tête, sur une idée de mon époux·e, que je suis impatiente d'explorer.
J'ai coupé la ventilation de l'immeuble, dans le but de prend un long bain sans le bruit de la soufflerie. C'était très agréable.
J'ai attrapé mon premier scorpion dans Animal Crossing.
Avec l'équipe de Un Podcast Trans nous avons décidé ensemble de migrer sur Signal et d'abandonner le logiciel Telegram, à cause de leur annonce de partenariat avec Musk et Grok. J'ai créé le nouveau groupe, et je suis en train d'archiver l'ancien avant de le supprimer.
J'ai travaillé une heure sur le synopsis de mon projet d'écriture. On a prévu une réunion demain : je dois finir avant. Je dois aussi aller chercher la fin de mon exposition.
Demain, je veux me reposer ! J'en ai besoin.
Aujourd'hui montagnes russes. Couchée trop tard , levée tard, matinée lente.
Je suis allez chercher mon époux·e à la gare, nous avons joué à Animall Crossing, puis nous avons fait une sieste ensemble.
Après le goûter, je suis allée à une réunion de préparation des municipales. Jusqu'ici j'ai fait attention à ne pas parler de transidentité dans ma vie locale. Cette nouvelle vie après le déménagement pouvait être l'occasion pour moi de vivre "normalement" sans le bagage qui vient automatiquement avec l'étiquette trans. Cependant j'ai décidé de le mentionner à l'équipe qui prépare la campagne, peut-être parce que je crains, dans le climat actuel, que ça puisse être utilisé contre moi Je préfère que l'équipe l'apprenne par moi et puisse être une alliée, plutôt que d'être surprise par une attaque personnelle plus tard. Il faut reconnaître que je n'ai pas été exactement discrète en ligne auparavant, je suis plutôt facile à identifier.
Je suis rentrée presqu'en retard pour l'enregistrement du prochain épisode de Un Podcast Trans.
J'avais pris des notes sur une chanson des Manic Street Preachers en me disant que ça nourrirait peut-être un sujet plus tard, et en dernière minute, j'ai décidé que ça ferait un sujet ce soir, en groupant avec une chanson d'un autre groupe qui n'a rien à voir, Violent Delight. Encore un sujet musical, donc un montage plus compliqué, mais c'est très gratifiant à écouter.
Depuis la création de ce blog, je travaille en vain à l'implémentation de commentaires sous mes posts. J'ai parfois sur Mastodon des réponses à mes posts, où ils sont reproduits automatiquement, et il est possible que du coup je suis moins acharnée que j'aurais pu l'être, mais je ne perds pas espoir. J'ai pris un hébergement chez OVH pour pouvoir avoir un certificat SSL sur le domaine pour pouvoir faire en sorte que les commentaires apparaissent ici directement (petit domino, grand domino, etc.). Il est clair dans mon processus que je n'écris pas quand je n'ai pas la certitude d'être lue ou entendue, et les commentaires, les retours de manière générale, sont les preuves de réception qui me motivent quotidiennement.
En attendant, je viens de recevoir un commentaire sur le site des Nouvelles Radios Euphoriques, sur la page du dernier épisode que j'ai publié sur Nos Voix Trans, c'était déjà en décembre 2023, avec Changeline. Je le reproduis ici pour mémoire.
Bonjour Jena,
C’est rare que je laisse des commentaires quelque part mais comme j’ai bingé tous les épisodes en une semaine et que je n’ai que des choses gentilles à dire, je me suis dit que c’était pas trop dérangeant de le faire.
Je te remercie pour ce précieux travail qui, un peu à la manière de Bliss Stories pour la maternité, est la résultante d’une atmosphère que tu arrives à confectionner dans chaque épisode et qui offre aux interviewé.e.s un cocon d’écoute rassurant et respectueux.
Ces voix qui se glissent dans nos oreilles ont quelque chose de doux et d’authentique qui est révolutionnaire.
Je voulais vous remercier, vous qui militez et vous visibilisez avec tous les risques que cela entraîne, pour la fine et lente mise au point d’un mode de lutte très cohérent, basé sur l’intégration des luttes parallèles à la vôtre et profondément sensible.
Je suis persuadée que la prochaine révolution, s’il y a en une, sera émotionnelle; et le chemin vers l’effacement ou la diversification infinie des codes du genre en est l’un des prémices.
Quand j’ai vu que les épisodes se terminaient en 2023, je me suis inquiétée. Je trouvais génial le principe de raconter des trajectoires. J’adore « A voix nue » sur France Culture. Je ne sais pas comment sera perçue cette référence… en tout cas, il a fallu attendre 30 ans d’émission pour qu’il y ai enfin un épisode qui parle de charpente. Autre combat. Quand on en sera à interviewer des artisan.e.s queer dans le bâtiment, ce sera savoureux.
J’ai donc du fouiller un peu pour comprendre que ça ne signifiait qu’une forme de réorientation de ton travail et pas un burn out complet. Ouf.
Je ne pourrais pas suivre « un podcast trans » car je suis incapable d’écouter des podcasts conversationnels et vous êtes beaucoup trop geek pour moi, je ne comprends rien, mais ce n’est pas grave, la quête continue.
Bonne suite, bonne mamantitude.
Grâce à ton blog, j’ai découvert les Vagues et ferai les 300 bornes qui me séparent de Nantes pour aller dévaliser le rayon enfant.
Merci, merci
J'ai eu les larmes aux yeux. Merci infiniment Flora.
Aujourd'hui est encore une très longue journée, du joyeux réveil par bébé jusqu'à la soirée de montage audio pour finir à tout prix avant de dormir.
Aujourd'hui, j'ai essayé d'avoir une journée 100% bébé et ça n'était pas compatible avec une journée de lendemain d'opération. J'étais hypersensible aux bruits, très fatiguée encore.