Aujourd'hui, j'avais deux objectifs : le train Paris-Nantes, et la Pride de Nantes.
J'ai passé la nuit dans le lit douillet du coloc de mon ami·e (sans le coloc), et donc avec moins de bruit, mais réveillée tôt par le lever du soleil. J'ai essayé le masque prêté par mon ami·e, et il est plus confortable que les masques que je connaissais jusque-là et que je n'avais pas supporté, et j'ai pu me rendormir un peu.
Petit déjeuner à base de pain de maïs, beurre de cacahuète, et éclats de cacao saupoudrés dessus, joyeux souvenir de mes séjours aux Pays-Bas avec mes amoureuses.
Je pars un peu trop tard pour l'escale que je voulais faire pour acheter du thé PG Tips en vrac dans une épicerie près de Gare du Nord, pas facile d'éviter les sur-conditionnements en sachets de papier imbibés de plastique. Train pour Nantes sans encombre, et je décide de ne pas faire la Pride de Nantes, malgré mon gros manque de connexion communautaire. Je sens que je n'ai pas l'énergie physique de faire cette marche sous le soleil caniculaire, ni la résistance d'en endurer le niveau sonore. Je suis rejointe à la gare par mon époux·e, qui porte avec fierté le porte-bubble tea, chargé pour nous deux. Ça fonctionne si bien !
Nous rentrons nous réfugier avec les chats sur le canapé. Animal Crossing, sieste, dodo.
Aujourd'hui, marathon bruxellois, remake du 2 juin, et comme les remakes quand l'original est trop récent : même avec des nouveautés, c'est fatigant.
RER pour Paris, train pour Bruxelles. Déjeuner chez g.spud, un des bons plans que j'ai gardé précieusement dans mon guide de la ville sur Maps, puis rendez-vous à l'hôpital, toujours aussi stressant. Après ça je n'avais pas l'énergie d'envisager une promenade ou pire, un musée, mon ami·e de voyage a eu la formidable idée d'aller dans une bibliothèque. C'est silencieux, climatisé, nous y sommes restées une heure trente, pendant lesquelles j'ai lu Sống, de Hài-Anh Tran et Pauline Guitton, qui me faisait envie depuis longtemps (curiosité : une bande annonce vidéo). J'ai aussi lu un peu par hasard le tome 2 de Valentine, de Vanyda, vanté pour la qualité de ses dialogues d'adolescentes, et c'est entre autres sur mes dialogues que je devrais travailler pour écrire de la fiction.
Ensuite train pour Paris, RER pour Saint-Denis, j'ai beaucoup brodé à l'aller et au retour. Enfin, m'effondrer sur le canapé.
J'aime beaucoup comment mon ami·e m'accueille et prend soin de moi ; mais les bruits dans l'appartement et autour me rappellent chaque seconde que je ne veux plus vivre en Île-de-France. J'entends le frigo dans le salon, j'entends le tram, le RER, et les trains de ligne derrière les fenêtres, entre les motos et les voitures. Les mauvais souvenirs de la vie à Paris. Je vais dormir avec les bouchons d'oreille, en espérant une meilleure nuit, et demain… on continue le marathon dans Paris. Help.
Aujourd'hui, levée très tard par miracle (et par la grâce de dormir avec mon époux·e qui dort si bien). Je nous prépare le petit déjeuner.
Je tourne en rond en préparant mes affaires pour le départ, je range un peu, nous jouons à Animal Crossing, nous faisons une sieste ensemble.
Train pour Nantes, train pour Paris, métro puis RER. J'ai brodé dans le train, j'ai terminé les musiciens. Je passe une jolie soirée chez mon amie de Saint-Denis. Je fais connaissance avec son coloc, c'est chouette de rencontrer quelqu'un avec tant de points communs, nous partageons sur la broderie, Animal Crossing, les problèmes d'attention et de mobilité. Bref, oui il est trans évidemment. Il m'apprend que les membres plus longs que la moyenne sont un signe distinctif du SED, en plus de la station debout difficile, et je n'ai jusqu'ici pas du tout eu envie d'explorer cette piste. Je garde ça pour plus tard.
J'ai écrit un post plus complet que prévu pour décrire le Porte bubble tea (or Bubble tea bag). Départ pour Bruxelles très tôt demain matin.
Aujourd'hui c'est dur de faire quoi que ce soit, à la fois à cause de la fatigue, et de l'anticipation du voyage du retour. Brunch avec la belle-famille, toujours un joli moment joyeux. Broderie.
Puis voiture jusqu'à la gare, train vers Paris, train vers Nantes. Le train suivant est annulé parce que le conducteur est introuvable, et le train suivant est annoncé à 30 puis 20 minutes de retard. Donc une heure et demie sans trop savoir quoi faire ni pouvoir vraiment nous asseoir à un restaurant. Nous profitons des derniers rayons du soleil dans le très beau jardin des plantes, un des arguments de la ville pour nous convaincre d'habiter ici.
Une fois à la maison, flemme. Un bol de céréales, Animal Crossing pour récupérer tout ce que nous avons manqué ces quelques jours. Peu après minuit, mon époux·e me souhaite un joyeux anniversaire, vivre avec moi est son secret pour pouvoir le faire en premier avec certitude. J'en suis émue à chaque fois.
Aujourd'hui, nous avons été aussi indulgentes que possible avec nous-même pour récupérer de l'intense journée d'hier : réveil naturel à l'hôtel, rassemblement des affaires et check-out, nous avons prévu d'aller trouver un petit déjeuner ou un brunch dans un endroit calme. Sur le chemin, j'ai été heureuse de trouver une brocante, dans laquelle je n'ai pas regretté de ne rien prendre qui aurait encombré le trajet du retour, mais j'aime bien regarder les restes de vies passées et essayer de comprendre leurs fonctions ou leur raconter des histoires. Mon époux·e et son frère m'ont laissée finir mon tour à mon rythme pour aller tester le premier restaurant. Même si Olivia n'avait pas été complète, le niveau sonore n'était pas supportable, nous avons donc continué notre route. Nous avons trouvé un autre endroit, Prep's, lui aussi complet, lui aussi trop bruyant, mais la gentille serveuse nous a proposé de tenter de risquer la terrasse, sans garantie qu'il n'allait pleuvoir de nouveau rapidement. Le choix était le bon, et nous avons passé un joli moment dans le calme d'une rue piétonne, avec de plats vegan très beaux et bons.
Nous sommes allées tranquillement vers la gare, chercher en vain des stroopwaffels sans gluten au Albert Heijn local, j'ai acheté deux cahiers de coloriage de dinosaures pour mon fils, et nous avons pris le train DB pour Aachen.
J'avais prévu ces correspondances pour être courtes mais douces, environ vingt minutes à chaque fois. J'ai été prévenue il y a quelques jours que notre train DB serait avancé d'une demi-heure, ce qui n'aurait pas d'autre impact que d'allonger l'attente à la gare de transit. Dans le train, j'ai cherché un peu comment nous pourrions occuper cette heure sur place, et proposé à mes camarades de charger au pas de course l'aller-retour entre la gare d'Aachen et la chapelle palatine, qui contient entre autres trésors le tombeau de Charlemagne.
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C'était un intérêt spécifique de mon enfance, et je ne pensais pas un jour visiter cette ville exprès, alors je ne voulais pas rater cette occasion. Nous avons pu passer vingt minutes sur place, émerveillées par les mosaïques et le dôme. J'avais visité Ravenna en Italie il y a longtemps, qui m'avait enchantée de la même façon. Le trône de Charlemagne est caché dans une pièce à part, et le tombeau lui-même est tout au fond de la cathédrale, protégé par des grilles, dans les deux cas il aurait fallu réserver une visite guidée pour laquelle nous n'aurions pas eu le temps, mais nous avons pu voir ce dernier de loin, et la chasse de Marie, et le gigantesque chandelier de Frédéric Barberousse, et les vitraux. Les sublimes mosaïques sont venues relativement tardivement par rapport au reste de la construction, certainement pour imiter celles de Ravenna, et ce style est certainement à l'origine de mon obsession pour les motifs bleu nuit avec des accents argentés brillants. Je réalise en l'écrivant un lien possible entre Ravenna et les couleurs de Ravenclaw, mais c'est peut-être juste une coïncidence, et je n'ai envie ni de rechercher le sujet, ni de trouver des qualités a posteriori à la prose de Joanne.
Revenues à la gare en marchant très vite, notre Eurostar était en fait retardé de vingt minutes, répercutées à notre arrivée à Paris. Métro, train de banlieue, dîner en belle-famille. J'ai la très belle surprise de recevoir des macarons en prévision de mon anniversaire. Encore fébrile des transports, nous végétons longtemps avant de vraiment dormir.
Je suis heureuse qu'au dernier moment, l'élément important de la journée n'a plus été les heures de trains et d'attente dans les gares, mais les joies des deux repas et cet instant de fraîcheur étincelante dans la chapelle palatine.
Demain retour à la maison. Je suis impatiente, et je redoute déjà le départ suivant.
Aujourd'hui, le point d'orgue est le concert à Maastricht.
Levée très tôt, j'ai préparé du thé pour mon époux·e et moi, et nous n'avions pas assez de temps pour le boire sur place alors j'ai mis le contenu de nos deux tasses dans une gourde isotherme (la gourde Cabaïa s'ouvre en deux au milieu, je n'ai maintenant plus peur d'y mettre des liquides plus salissants que de l'eau). Voiture vers la gare, train de banlieue pour Montparnasse, métro pour Gare du Nord, Eurostar pour Aachen en Allemagne, train DB pour Maastricht aux Pays-Bas. Je profite du passage à Aachen pour nerder sur son nom français, Aix-la-Chapelle, et les habitudes coloniales de ne pas respecter les noms des villes étrangères.
Arrivées à Maastricht, le plan était de déjeuner, poser nos affaires à l'hôtel, ressortir pour acheter des victuailles pour nous préparer à avoir faim après le concert. Le voyage et la promenade en ville m'ont bien cassée, en arrivant à l'hôtel j'ai laissé mes camarades de voyage ressortir, je me suis douchée et me suis écrasée sous la couette pour une petite sieste indispensable.
Nous avons marché jusqu'au site du concert. J'ai un peu trop marché, pris plein de photos et de vidéos, grelotté quand le coucher de soleil nous a fait passer de 18°C ressenti 15, à 14°C ressenti glaglagla (ce ne sont pas des relevés scientifiques, sauf glaglagla).
Nous sommes rentrées à pied, frigorifiées, à l'hôtel. En passant devant les nombreux bars et restaurants tous pleins et bruyants, nous nous sommes félicitées de l'idée de pouvoir manger dans nos chambres d'hôtel, dans le calme, et en pyjama. Et nous avons dormi très vite après ça.