samedi 19 juillet 2025

23 juillet 2025, 13:07 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuifamilleParistransportslovephoto

Aujourd'hui est une longue journée. Je serre les dents parce que je sais que je vais avoir dix jours pour me reposer après ça, et je compte bien en profiter pour ne plus bouger.

Réveil presque pas tôt le matin, parce que ma co-maman et mon fils ont fait attention à me laisser dormir jusqu'à huit heures dix, et c'était adorable de leur part. L'histoire de Galipiot, le coq qui faisait la grasse matinée, que j'ai offerte à mon bébé, semble avoir un impact très positif. Petit-déjeuner, douche avec bébé, encore les nouveaux livres, et puis je dois partir plus tôt que prévu parce que ma co-maman est attendue pour un déjeuner et ne m'en a pas parlé.

Voiture, train, métro, je vais déjeuner chez un couple d'ami·es. Lui, je ne l'ai pas vu depuis avant mon déménagement, et ça me fait très plaisir de le revoir. Elle, je la découvre face à face après avoir lu en ligne avec gourmandise ses réflexions politiques et philosophiques. Son cerveau aurait été suffisant pour piquer mon intérêt, mais je suis subjuguée par son sourire et ses fossettes, son accent et ses émotions. Je note de réfléchir à mes sentiments plus tard.

Je reprends le métro, puis le RER, pour passer l'après-midi avec mon amoureuse à Montreuil, j'aime que nous ayant tant de choses à nous raconter, quelle que soit la fréquence à laquelle nous arrivons à nous voir, et nous ne nous sommes jamais autant vues que depuis nos deux déménagements.

Publicité vidéo pour "Nantes agite la culture" dans le métro parisien.
Way ahead of you buddy.

Mon amoureuse amstellodamoise m'accompagne vers Montparnasse. Nous parcourons les soldes chez HEMA, le symbole de la maison aux Pays-Bas. Métro, métro, train, puis tram, et je retrouve mon amoureuse nantaise pour dîner et dormir chez elle. Je suis toujours heureuse de passer du temps avec elle, ses bricolages et son humour étrange, et je débarque à l'improviste parce que mon train de Paris est arrivé à Nantes après l'heure du dernier train pour chez moi. Les horaires d'été pour les trains régionaux, semblent signifier que nous devons nous coucher plus tôt, ça n'a aucun sens. Nous profitons de ce temps gagné sur l'adversité, pour un câlin et deux épisode de The Expanse.

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jeudi 17 juillet 2025

18 juillet 2025, 12:07 Temps de lecture: 5 minutes aujourdhuibroderieAnimalCrossingtransportsecriturelivresfamillephoto

Aujourd'hui, retour à Paris.

Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, et nous partons pour un date ensemble à Nantes. Nous mangeons des galettes tout près de la gare, ce qui me permet de prendre le train rapidement après le dessert (galette de sarrasin beurre sucre, bien croustillante).

Dans le long trajet en train pour Paris, j'écris les journées de lundi, mardi et mercredi. Je me promets d'essayer de ne pas laisser s'accumuler les jours de retard, mais écrire dans le train, captive de mon siège et ma voisine envahissante, est un bon moyen d'occuper ce temps. Je prends du plaisir à aller chercher les photos et captures d'écran d'Animal Crossing, que j'avais préparées la veille. Je regrette que la fonction de partage automatique des photos de la Nintendo Switch soit une fonction réservée à la Switch 2, ça ressemble vraiment à une limitation arbitraire et pas technique, juste pour pousser à l'achat.

Dans le train, je commence une nouvelle broderie, que j'ai choisie portable, contrairement à mes quelques projets précédents. J'essaie le remplissage en blackwork pour la première fois, et c'est plus difficile que je pensais, avec ma longue expérience du point de croix. C'est peut-être juste une question d'habitude, mais j'ai l'impression que ça demande une plus grande concentration.

Gros plan d'un motif en blackwork, avec un fil de couleur dégradée vert et bleu (DMC 4030).
J'étais ambitieuse, c'était peut-être compliqué pour un premier essai.

Le RER B est en travaux, je dois prendre deux bus en remplacement pour arriver chez ma co-maman. Je les trouve dans le jardin devant l'immeuble. Il se passe quelques secondes pendant lesquelles je peux regarder mon fils jouer avec deux enfants de la résidence. Ils ont quelques années de plus que lui, ce qui signifie, à leur âge, presque le double du sien, mais ni lui ni eux ne semblent en tenir compte. Je suis fascinée par sa sociabilité. Puis il me voit, me reconnais de loin, et il court de toutes ses forces en criant de joie « Maman ! C'est Maman Jena ». Il saute dans mes bras dans une chorégraphie bien répétée, je profite de son énergie cinétique en tournant sur moi-même et il est dans mes bras pour un long câlin.

Nous rentrons, il me montre ses nouveaux jouets. Nous assemblons deux vieux puzzles ensemble, pour le plaisir, comme un rituel de reconnexion, nous les connaissons par cœur, il n'a même pas besoin de chercher où la placer quand il prend une pièce. Je lui offre un avion transformable en dinosaure, qui associe deux de ses passions, puis un livre qui raconte l'histoire d'un jeune coq en crise existentielle parce qu'il préfère se lever tard et vivre la nuit. Vue comme je ne suis pas du matin, je plante des graines qui nourriront peut-être des discussions sur le sujet.

J'essaie d'avoir une communication émotionnelle très explicite avec lui, parce que je ne suis pas là assez souvent à mon goût, parce que je crois que ma co-maman ne parle pas beaucoup d'elle-même (mais ça peut être un biais d'observation), et aussi parce qu'assez probablement il va grandir comme un garçon dans notre société™. Je lui dis quand je suis contente de le voir, lui propose des câlins, et je lui dis, de temps en temps « Je t'aime, Prénom ». Ça n'a jamais suscité de questions de sa part, une fois récemment une réponse « Moi aussi je t'aime », qui me laisse penser que le mot, voire le concept, ne lui sont pas étrangers. Toujours ces moments étaient des moments à deux, jeux, habillage, changement de couche.
Ce soir, nous étions à table à trois, et sans prévenir, il a dit « Je t'aime, Maman ».
J'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose. Je suis émue, très fière de lui, et de nous.

Fatiguée par cette journée, je m'endors avant lui pendant que ma co-maman nous raconte Maman, Mamoune et moi au milieu, notre livre doudou.

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mercredi 16 juillet 2025

17 juillet 2025, 13:07 Temps de lecture: 4 minutes aujourdhuilivresbroderieAnimalCrossingphototransports

Aujourd’hui, je me lève tôt pour un entretien d’embauche que je pensais prometteur. Il s’avère que ce n’est un rendez-vous à l’invitation d’une agence d’intérim pour « apprendre à nous connaître », et je redescends mes attente pour ne pas être déçue, nous verrons bien si mon profil est transmis et si ça donne quelque chose.

Je profite d’être dehors pour prendre des photos de fleurs, noter les horaires d’été des commerces que je voudrais aller voir dans la semaine, feuilleter des livres à la librairie, et leur commander un album que j’ai vu dans une exposition, une version de l’Île mystérieuse de Jules Verne en bande dessinée. J’ai un très bon souvenir de l’avoir lu au collège, je suis curieuse à la fois de cette relecture, de voir si j’ai autant de souvenirs que je le pense, si c’est toujours aussi bien, quand on le lit avec un œil anti-colonial critique.

Dans Animal Crossing, nous mettons une touche finale au petit salon de thé que nous avons conçu pour compléter la maison de Merengue, une de nos habitantes préférées. 

Une terrasse encadrée de fleurs roses, avec de nombreux appareils à confiseries (popcorn, barbe à papa, bonbons, glaces), et une table rose portant un tourne-disque rose. Notre personnage est très heureuse : sa tête est entourée de fleurs aussi.
Une terrasse encadrée de fleurs roses, avec de nombreux appareils à confiseries (popcorn, barbe à papa, bonbons, glaces), et une table rose portant un tourne-disque rose. Notre personnage est très heureuse : sa tête est entourée de fleurs aussi.

Une fois la broderie du dos de ma veste terminée, il faut dissoudre le plastique quadrillé qui sert à aligner les points de croix, puis nettoyer, sécher et repasser. J’ai un peu trop le nez dessus, je n’arrive pas à dire si ça rend bien.

Gros plan de la broderie QUEER.solutions, qui permet de voir l’antialiasing de trois couleurs, dégradée du rouge vif des lettres jusqu’au bleu du jean de la veste.
Gros plan de la broderie QUEER.solutions, qui permet de voir l’antialiasing de trois couleurs, dégradée du rouge vif des lettres jusqu’au bleu du jean de la veste.

Plan large de la veste qui montre la broderie QUEER.solutions en bas du dos comme un tramp stamp, et la broderie du Stardrop de Stardew Valley tout en haut près de la nuque, déjà évoquée il y a quelques jours.
Plan large de la veste qui montre la broderie QUEER.solutions en bas du dos comme un tramp stamp, et la broderie du Stardrop de Stardew Valley tout en haut près de la nuque, déjà évoquée il y a quelques jours.

Nous passons de nouveau le début de la nuit dans Animal Crossing, sur une île mystère, en se promettant de ne pas nous coucher trop tard. La stratégie est particulièrement fertile.

Notre personnage, dans une tenue de Jester, montre un inventaire plein de scarabées rares, deux scorpions et deux tortues, quatre requins marteaux, un grand requin blanc, et deux poissons marins très rares.
Notre personnage, dans une tenue de Jester, montre un inventaire plein de scarabées rares, deux scorpions et deux tortues, quatre requins marteaux, un grand requin blanc, et deux poissons marins très rares.

Je stresse terriblement d’avoir en concurrence ces deux rythmes de sommeil incompatibles : vivre le soir et la nuit quand je suis chez moi, c’est le moment calme et plus frais qui me permet d’être active et efficace, que ce soit pour gérer la maison ou réaliser mes projets ; ou se coucher tôt et se lever tôt, synchronisée sur les heures de mon enfant, qui de toute façon ne me laisse pas le choix quand je vais le voir. Quelques jours avant chaque départ pour aller le voir, je pense très fort à essayer de me coucher plus tôt pour me rapprocher de son rythme, et au mieux d’y arrive la veille du train, et souvent même pas parce que le stress de la préparation du voyage me tient éveillée. C’est un peu mieux quand je peux me coucher avec quelqu’un sur qui je peux me coordonner.

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lundi 7 juillet 2025

9 juillet 2025, 16:07 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuitransportsParismédicalloveKPop Demon Hunters

Aujourd'hui, périple un peu frustrant, mais tout se finit bien.

Je me lève très tôt, train pour Nantes, train pour Paris, métro pour l'hôpital où j'ai reçu ma dernière grosse opération il y a un an et quelques jours. Le rendez-vous de contrôle est une formalité, aussi l'occasion de discuter avec la chirurgienne, maintenir ce contact positif qui pourrait resservir pour opérer autre chose, sait-on jamais. L'attente est parfois longue, la durée est imprévisible : en vingt-cinq minutes je suis déjà sortie. Je sais que ce rendez-vous n'aurais pas pu être à distance : si on pouvait malaxer une poitrine en visio, nos factures de trains seraient moins faramineuses. #lesbiennes

Je déjeune d'une salade pour garder le rythme depuis le début de l'actuelle canicule, et je reprends le métro pour aller près des halles, avec deux objectifs. Le premier est de chercher des bottes montantes blanches, parce que je suis influençable et que KPop Demon Hunters m'a joyeusement marquée. Le second est de me poser au calme à la médiathèque comme le 13 juin, malheureusement elle est fermée aujourd'hui, je ne peux que soulager mes jambes sur un banc, le temps pour moi de rassembler mes esprits et reprendre le métro pour rejoindre mon amoureuse amstellodamoise. C'est  bon de la retrouver, et de se reposer dans sa chambre avant de ressortir dîner. Nous découvrons un petit restaurant indien près de son nouveau chez elle, et nous rentrons regarder KPop Demon Hunters, je n'ai pas eu longtemps à la convaincre de me conforter dan smon addiction. Ça promet un chouette épisode d'Un Podcast Trans, dans quelques semaines.

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jeudi 26 juin 2025

27 juin 2025, 23:06 Temps de lecture: 5 minutes aujourdhuitransportsParisLinkinParkcanicule

Aujourd'hui, la série des transports continue.

Levée très tôt arriver à Gare du Nord vers 7h50, afin de prendre le train pour Bruxelles, le tableau des départs nous accueille avec l'intégralité des trains en retard.

Tableau des départs de la Gare du Nord à Paris
Notez que la photo indique être prise à 7h49 et que le train de 7h06 n'est toujours pas parti. Pas bon signe.

Nous nous installons pour petit déjeuner en patientant, confiante dans la marge confortable que nous avons prévue à Bruxelles avant notre rendez-vous. À l'heure du départ de notre train, le quai n'est toujours pas annoncé, et subitement les annonces s'enchaînent : le train est retardé de 40 minutes, et le train est supprimé. Conscientes que les places sur les autres trains vont être chères en très peu de temps, nous nous levons, accourrons vers le guichet INOUI, où l'amabilité du personnel me fait regretter les bornes automatiques. Après avoir essayé de prendre des trains, directs ou indirects, il faut nous rendre à l'évidence : même avec les moyens de payer deux-cents-cinquante euros chacune pour une place dans un Eurostar, les trains sont complets (et nous n'avons pas les moyens).

Comme nous n'arrivons pas à contacter notre rendez-vous de l'après-midi, nous décidons de rentrer chez mon ami·e, pour y négocier une visioconférence, au moins formuler des excuses, obtenir un nouveau billet ou un remboursement, etc. J'ai en tout cas ces expériences derrière moi, qui permettent de gérer tout ça sans trop tâtonner.

Je redoute déjà à ce moment-là la perspective de passer la journée dans un appartement bruyant, où toutes les minutes, sous les fenêtres, le bruit des voitures des trams et des trains de la gare du Nord couvre le ronronnement du réfrigérateur fatigué qui souffre de la chaleur de manière très audible. Mon agonie des oreilles amplifie mon stress, je suis un château de verre et chaque bruit est une fêlure, et je me retiens difficilement de plier bagages pour Nantes.

Mon ami·e me propose sa chambre, mieux isolée et loin du réfrigérateur, pour décompresser,  et je vais y dormir une heure et demie. Ça va mieux une fois reposée, nous déjeunons d'un salade composée, et mon ami·e suggère la médiathèque, ce qui me fait plaisir, et comme souvent lance une seconde suggestion alors que j'ai déjà approuvé la première, et je ne suis pas en état de choisir alors que je ne connais pas les deux lieux. Je me laisse donc porter vers le café de la Coopérative Poincaré, qui est mignonne, pleine de jolies choses à vendre, avec un bar et des latte matcha qui réconfortent. Malheureusement nous sommes assises entre un ventilateur et la porte ouverte sur la rue. Mon casque fait des merveilles mais pas des miracles, et je dois le désactiver à chaque fois que mon ami·e et son colocataire me parlent, ce qui est souvent, trop souvent pour mon état à ce moment là. Avec la pression du casque et le bruit blanc supplémentaire créé par l'annulation de bruit, je sens mes points de vie me couler par les oreilles.

Nous restons là environs deux heures, je décide de ne rien acheter mais de revenir un jour où j'irai mieux, et quand mon ami·e me propose une cérémonie pour le début du mois, qui se tient le soir dans le vingtième, je décline (dans tous les sens du terme) et je saute sur l'occasion de profiter d'une soirée seule dans l'appartement.

Je n'arrive pas à écrire, je ne suis pas en état. Je regarde des clips de Linkin Park, je continue de voir des détails qu'on aurait pu citer dans notre épisode de Un Podcast Trans, mais je décide de ne pas les noter, et me contente d'envoyer un câlin à Chester, que personne ne pouvait sauver.

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mercredi 25 juin 2025

26 juin 2025, 18:06 Temps de lecture: 3 minutes aujourdhuitransportsgénéalogieParis

Aujourd'hui, comme souvent j'ai juste stressé en attendant l'heure du départ.

Je suis allée nourrir les chats de ma cliente une dernière fois pour cette session.

Mon époux·e m'a fait la surprise de nous faire balader dans Nantes pour suivre une troupe d'acrobates habillés et décorés sur le thème des confiseries, c'était très mignon. Puis nous avons partagé des bubble tea, quelques courses vietnamiennes, et nous sommes allées à la gare, moi pour Paris, mon époux·e pour la maison.

J'ai rencontré les mêmes problèmes de train que le frère de mon époux·e hier : le réseau électrique au sud de la gare de Nantes ne supporte pas la chaleur, les trains doivent partir vers le nord, et rejoindre Redon puis Rennes, ce qui n'est pas du tout la bonne direction, au ralenti, ce qui n'est pas du tout la bonne méthode pour un TGV.

Je suis donc arrivée à Paris avec une heure et quarante minutes de retard. J'ai pris un autre train puis un tram pour rejoindre mon ami·e, et je suis sortie du tram pile à l'heure pour recevoir un orage salvateur pour la fin du trajet à pied.

J'ai reçu de sa part des livres très intéressants et émouvants pour mes recherches généalogiques, qui m'ont tenue éveillée bien trop tard pour me reposer avant notre trajet pour Bruxelles.

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À Propos

❤️ Artiste donc précaire
🧡 queer donc militante
🤍 maman donc fatiguée
🩷 polyam donc occupée
💜 Créations LEGO, broderie, couture, cosplay, cotte de maille.
Co-animatrice et co-productrice Un Podcast Trans.
Productrice et autrice Nos Voix Trans.
Je suis sûre que j'oublie pleins de choses, mais j'ai un mot du médecin.