Aujourd'hui montagnes russes. Couchée trop tard , levée tard, matinée lente.
Je suis allez chercher mon époux·e à la gare, nous avons joué à Animall Crossing, puis nous avons fait une sieste ensemble.
Après le goûter, je suis allée à une réunion de préparation des municipales. Jusqu'ici j'ai fait attention à ne pas parler de transidentité dans ma vie locale. Cette nouvelle vie après le déménagement pouvait être l'occasion pour moi de vivre "normalement" sans le bagage qui vient automatiquement avec l'étiquette trans. Cependant j'ai décidé de le mentionner à l'équipe qui prépare la campagne, peut-être parce que je crains, dans le climat actuel, que ça puisse être utilisé contre moi Je préfère que l'équipe l'apprenne par moi et puisse être une alliée, plutôt que d'être surprise par une attaque personnelle plus tard. Il faut reconnaître que je n'ai pas été exactement discrète en ligne auparavant, je suis plutôt facile à identifier.
Je suis rentrée presqu'en retard pour l'enregistrement du prochain épisode de Un Podcast Trans.
J'avais pris des notes sur une chanson des Manic Street Preachers en me disant que ça nourrirait peut-être un sujet plus tard, et en dernière minute, j'ai décidé que ça ferait un sujet ce soir, en groupant avec une chanson d'un autre groupe qui n'a rien à voir, Violent Delight. Encore un sujet musical, donc un montage plus compliqué, mais c'est très gratifiant à écouter.
Aujourd'hui est une journée bien remplie par un gros bloc et pleins de petits. Pas d'espace libre.
Voilà c'est un peu trop pour une seule journée, surtout à la suite des autres. Je suis impatiente que ça se calme un peu.
Aujourd'hui est encore une très longue journée, du joyeux réveil par bébé jusqu'à la soirée de montage audio pour finir à tout prix avant de dormir.
Aujourd'hui, j'ai essayé d'avoir une journée 100% bébé et ça n'était pas compatible avec une journée de lendemain d'opération. J'étais hypersensible aux bruits, très fatiguée encore.
Aujourd'hui, c'est une longue journée encore !
Dans le demi-sommeil de mon réveil trop matinal, après quatre heures de sommeil, j'ai une chanson de Bright Eyes dans la tête. Le tambourin lancinant frappe à la porte de ma conscience et d'un coup, sursaut : j'ai oublié cette chanson dans ma narration hier soir. Je suis passée à côté alors qu'elle était à la source de mon tunnel de recherches, cette phrase fascinante, chantée par un homme :
"Everything is as it's always been
This never happened
Don't take it too bad, it's nothing you did
It's just once something dies you can't make it live
You're a beautiful boy, you're a sweet little kid
But I am a woman."
Les guillemets font partie de la citation : l'auteur rapporte les propos de son amie. Mais le contraste entre sa voix et ces paroles ont bercé le début de ma vie d'adulte, j'ai aimé chanter ces paradoxes pour des raisons évidentes, rétrospectivement.
Maintenant que j'en sais un peu plus sur sa vie, maintenant que j'ai proposé mon fil narratif (dans l'épisode 34 de Un Podcast Trans), j'entends les paroles différemment, c'est évidemment l'héroïne de mon histoire qui parle, l'héroïne que l'auteur a tant aimée.
Bon, j'ai envie de l'ajouter au montage à l'épisode d'hier, c'est malin.