Couchée plus tôt que d’habitude, je me réveille aujourd’hui avec une heure d’avance ma limite de dix heures ! J’en profite pour écrire quelques jours de retard, et je me laisse entraîner à écrire aussi un post très intense et personnel pour le jour de ma crise d’angoisse dans la gare Montparnasse. Je suis à fleur de peau.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, que je réveille une heure plus tard que d’habitude. Ses nouvelles boucles magenta ajoutées hier à sa nouvelle coupe sont très jolies.
Je répète l’opération d’hier pour ajouter des étiquettes calligraphiées aux six tiroirs d’une petit meuble dans lequel je range mes réalisations de cotte de maille prêtes à être portées.
J’ai l’envie, mais pas l’énergie, de le poncer et vernir pour l’assortir au FYRAPOTIKER. Un jour peut-être.
Maintenant que j’ai les étiquettes, je commence à assembler les protections de ceinture de sécurité que des amies m’ont commandées. Je suis assez contente du résultat, et impatiente d’avoir leur avis !
Alors que je suis à la machine à coudre, j’ai une discussion tendue avec mon époux·e, d’un côté et de l’autre trop et pas assez réveillé pour prendre une décision claire sur le programme de la journée. Et quand je fait une réponse cassante nous préférons mettre fin à la dispute et partons dans nos chambres respectives. J’y reste jusqu’à vingt heures trente, sans réussir à me reposer, j’évite de spiraler trop loin, comme le texte que j’ai écrit ce matin me le laissait craindre, et je passe plusieurs heures dans la base de données de mon budget, pour organiser ma dissociation. Nous dînons et je lui propose une promenade avant la tombée de la nuit, qui nous réconcilie dans les chemins forestiers autour de la maison. Nous marchons plus de trois kilomètres, et quand nous rentrons après une heure les chattes semblent en panique. Alors qu’elles ont toujours été en bons termes, elles ne peuvent soudain plus être dans la même pièce sans feuler. Alors que j’écris ces lignes trois jours plus tard, je crois que nous n’avons pas encore fait le parallèle entre les chattes et leurs parent·es.
Au moins nous arrivons à nous raisonner entre humaines, nos efforts avec les chattes sont vains, et j’accepte de dormir dans le salon avec l’une d’entre elles pour ne pas la laisser seule, l’autre dormira avec mon époux·e. Je m’étais promise d’être plus vigilante sur ma proximité avec les chats, et le temps que je passe dans une pièce où nos chattes passent plus de temps que les humaines, parce que c’est une des sources possibles de mes sinusites récurrentes et littéralement gonflantes. Je franchis cette limite personnelles pour lui faire plaisir et ne pas envenimer la situation, entre nous comme entre elles.
La somme de cette journée est douloureuse, éreintante. Alors que j’étais fière de revenir doucement à un rythme de sommeil régulier, l’insomnie me tient éveillée jusqu’au lever du soleil, chaque heure les yeux ouvert est une défaite, et je sais que je ne pourrai pas dormir longtemps demain matin à cause du soleil et des bruits de la rue.