Aujourd'hui, les jambes ne vont pas vraiment mieux, et la fatigue du concours hier fait que finalement, nous ne sommes pas ressorties pour voir les gens tirer. Je regrette un peu, mais le canapé, c'est bien aussi.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, thé vert au matcha, œufs durs découpés en forme de cœurs.
C'est toujours The Brewster qui régale.
Ensuite nous sortons voir les animations en ville, recevons deux commentaires positifs et respectueux sur notre apparence physique ensemble. Nous sommes encore positivement décontenancées ("C'est sûrement toi qui est hot — Mais non c'est toi qui est magnifique"), lorsqu'un photographe qui semble timide derrière son gros objectif, demande silencieusement s'il peut nous prendre en photo.
C'est vrai qu'on est classe.
Je commence à broder un projet à long terme, le calendrier des températures de la station météo la plus proche. Je ferai peut-être un post à part pour détailler les recherches et les choix graphiques.
Toutes les broderies chaudes dans ta région.
Je suis très enthousiaste ! Je complète chaque jours des semaines précédentes avec impatience pour commencer à voir se détacher les courbes, et particulièrement la vague de chaleur actuelle.
Aujourd'hui, j'ai trop chaud, mais ça passe complètement au second plan des douleurs que je sens dans toutes les articulations, particulièrement le bas du corps.
Je commence la journée très (trop) tôt par un rendez-vous en visioconférence qui remplace celui manqué à cause de l'annulation du train Ouigo le 26 juin. Ensuite je prépare le petit-déjeuner pour mon époux·e, et mon amoureuse de Nantes vient passer la journée avec moi.
Nous regardons plusieurs épisodes de Star Wars Clone Wars, The Slavers of Zygerria et The Rako Hardeen Film Cut (des versions de fans qui ont été montées comme des longs métrages plutôt que des suites d'épisodes de vingt minutes, ce qui permet de gagner du temps sur les génériques et les résumés).
Je continue de broder mon projet Tetris, et en discutant avec mon amoureuse de projets à venir et de projets communs, je décide de broder un petit motif sur ma veste en jean, en guise de test en prévision d'un design beaucoup plus grand que je voudrais broder dans le dos. Je suis déjà très fière de cette veste, dont j'avais décousu les étiquettes de marque, pour y ajouter des patches sur les poches avant et les manches, puis ajouté des pièces d'armures en cotte d'écaille héritées de ma robe de mariée. J'ai déjà brodé ou prévu de broder tellement de contenu de Stardew Valley, c'est presque difficile de trouver quelque chose de nouveau, et d'assez spécial pour figurer sur ma veste. Je choisis la Stardrop.
Ta barre d'énergie augmente si tu trouves la Stardrop sur moi.
Nous passons la majeure partie de la journée en hyperfocus conjoint, à trouver les archives météorologiques des températures quotidiennes du voisinage, puis le choix de couleurs de fils de broderie poru créer une échelle de température, puis le codage d'un tableur qui permettra d'automatiser le code couleur DMC en fonction de la température. Je suis heureuse du résultat, et très heureuse d'avoir accompli ce travail avec mon amoureuse.
Le soir, je dîner avec mon épouse, et nous vendons d'immenses quantités d'insectes à Flick, que nous n'avions pas croisé depuis plusieurs semaines. Nous mettons en banque quatre-cents-cinquante-mille bells.
Je me couche relativement tôt mais les douleurs dans les jambes, plus intenses quand je suis assise que debout, sont insupportables quand je suis allongée, et je finis par m'endormir, épuisée par la crise de panique à l'idée que cet état soit ma nouvelle réalité.
Aujourd’hui, malgré mes meilleurs résolutions de ne pas m’éloigner de mon canapé, je suis sortie trois fois.
Nous avons accompagné le frère de mon époux·e à la gare pour son départ vers Paris, et nous nous sommes posées pour un petit date en amoureuses en ville avant de rentrer, pour célébrer notre intimité retrouvée.
L’après-midi, nous sommes ressorties pour nous promener un peu et ne pas rester trop dans l’obscurité de nos volets fermés pour ne pas offrir l’intérieur de l’appartement à la morsure des rayons du soleil. Nous avons acheté de la glace, des cadres en solde, et du lait d’avoine. Nous avons échangé nos nombreuses photos du festival, et aussi les photos que nous prenons l'une de l'autre. J'aime ces sessions irrégulières où nous passons en revue notre passé récent, trions des photos, et nous attendrissons du point de vue de l'autre.
Enfin, au coucher du soleil, je suis allée à vélo nourrir les chats de ma cliente. Je sens que j’ai du mal à tenir le rythme de l’écriture quotidienne, quand je contiens ma culpabilité de ne pas arriver à écrire tout ce que je voudrais, par exemple pour les concerts de dimanche, ou la réécriture du synopsis. J’écris de plus en plus, ça prend de plus en plus de temps sur la journée, du temps que parfois je préférerais passer blottie contre mon époux·e, qui ne s’en ai pas encore plaint, mais je projette pouvoir se sentir seul·e lorsque je suis si longtemps face à mon clavier, silencieuse, si loin, si proche.
Aujourd'hui, l'épreuve a été d'accompagner le frère de mon époux·e à l'entrée du Hellfest, et de l'aider à y trouver une place. Il est venu passer quelques jours chez nous exprès pour ça, nous n'avions pas réussi à acheter de billets, tous écoulés dans les quelques minutes de la mise en vente. La randonnée jusqu'au site, sous le soleil au zénith, a été intense. Je me suis émerveillée de l'inventivité des riverains du festival, qui compensent largement les éventuelles nuisances sonores en convertissant leurs jardins en brasseries, friteries et sandwicheries. Je suppose que l'alternative est de quitter la ville pour ces quelques jours et de louer leurs biens à prix d'or.
J'ai choisi de demander d'abord à la billetterie officielle, et par chance, un pass une journée venait de se libérer, et nous a donc épargné d'avoir à démarcher les inconnus de passage, toujours une épreuve. C'était une joie émouvante que d'exaucer ce rêve pour lui, et de le voir partir seule pour son premier festival, nous exclamant secrètement comme des parents poules sur l'oisillon qui quitte le nid. Le retour était tout aussi éprouvant, dans cette journée la plus chaude de cette vague de chaleur.
Aujourd'hui , c'est aussi notre deuxième anniversaire de mariage ! Nous avons profité de cet après-midi en tête-à-tête pour un date dans un café près de la maison, et une sieste ensemble. Je lui ai coupé les cheveux, je suis sa coiffeuse attitrée depuis le premier confinement.
Le soir, alors que la température redescendait enfin, mon époux·e est retournée chercher son frère, et je suis allée nourrir les chats de ma cliente.
Aujourd'hui, j'ai du mal à récupérer de la fatigue, je suppose que la chaleur n'aide pas.
Animal Crossing, broderie dans le calme de ma chambre, je ne fais pas grand chose avant que la température retombe, et que mon époux·e propose, vers 22h, de mettre à exécution ma proposition de ronds de serviette en préparation de la visite de son frère, et pour d'autres amours de passage. Ça tombe bien, notre réserve de tissus est gigantesque, notamment des motifs joyeux qui me servaient quand je cousais des masques au début de la pandémie de Covid (d'ailleurs il m'en reste, je devrais mettre le stock à disposition). Nous choisissons les tissus avec soin, pour nous et pour les autres, mon époux·e sélectionne les boutons pendant que je commence la conception. Je choisis d'ajouter une doublure assortie mais unie, pour une meilleure structure, et je découpe et je couds de quoi faire huit exemplaires similaires.
Ensuite j'étudie et je teste comment faire des boutonnières avec ma vieille machine à coudre Singer Starlet des années 70, c'est la première fois pour moi avec elle. Demain, je ferai les boutonnières et mon époux·e ajoutera les boutons.
Aujourd’hui a été une sacrée épreuve mais je suis contente de comment je l’ai gérée. Après une seconde nuit trop bruyante, mais au moins plus longue que d’habitude, je suis partie voir mon chirurgien, qui m’a comme toujours bien accueillie, et un peu rassurée sur l’état de mon front, en tout cas en ce que les os n’ont pas bougé. Cependant il me montre aussi plusieurs endroits où les os n’ont pas cicatrisé comme ils auraient pu, et surtout comme on voudrait qu’ils le fassent pour combler les trous. Il me dit que c’est courant, que ce n’est pas grave et qu’il n’y a rien à faire ; mais ça induit des ouvertures entre l’intérieur du crâne et l’extérieur un peu plus nombreuses que d’habitude, et précisément à l’endroit qui me fait mal, on pourrait expliquer le gonflement par une inflammation des tissus qui sont normalement là devant le front, résiduelle de la massive sinusite qui a accompagné mon dernier Covid début 2024. Il m’a prescrit ce que ma généraliste n’avait pas osé me donner, une semaine d’antibiotiques. J’apprécie qu’il ait toujours un discours prudent et même humble devant l’inconnu, qui contraste avec l’image qu’on a habituellement des médecins et plus particulièrement des chirurgiens.
- Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien ?
- Dieu ne se prend pas pour un chirurgien.