Aujourd'hui, journée complète à la maison, essayer d'oublier les problèmes du grand monde extérieur. Je remets à plus tard d'écrire sur les moments les plus émotionnels, les concerts et la journée d'hier, et je regrette un peu que tout ça devienne plus flou avec le temps, mais je n'ai pas la force.
J'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e : thé vert au matcha, et œufs mimosa. Je suis allée récupérer une cagette de légumes périmés chez le primeur au coin de la rue. J'ai vidé et rempli le lave-vaisselle.

Oui, ce sont les mêmes tasses que dans le jeu. Je suis fière de mon cadeau à nous deux.
Je fais des recherches généalogiques sur la famille de mon époux·e, initialement avec un des livres offert par mon ami·e, puis les archives en ligne des victimes de Auschwitz, et je trouve pour la première fois les listings des convois organisés entre Drancy et les différents camps de concentration. La précision administrative des documents, détachée de considération humaines, rappellent que le passé est proche, vivant et menaçant. J'identifie vingt-et-une personnes de la famille dans les archives. Je mesure ma chance de tenir mon époux·e contre moi.
Nous reprenons Animal Crossing, et nous découvrons avec le défi de juin – qui consiste à recréer des photos de mariage pour Cyrus et Reese – la joie de repenser à tous les jolis moments de notre mariage, il y a deux ans et quelques jours. Noces de cuir : mon époux·e m'a offert une fausse corde pour le tir à l'arc.
Après son départ chez son amoureux ce soir, je télécharge des vidéos du Hellfest ; j'usine deux pièces en mousse EVA qui permettront de tenir neuf flèches dans mon futur sac de tir à l'arc, certainement mon gros projet de cet été.
Je nourris nos deux jolies chattes. J'aère l'appartement maintenant qu'il fait quatre degrés de moins dehors que dedans. L'air ne bouge pas. Je referme ma fenêtre avant de dormir.
Aujourd'hui était encore une très longue journée : je me suis levée très tôt pour passer un peu de temps avec mon amoureuse avant qu'elle parte en formation, j'ai préparé mes affaires pour le retour en train, Paris Montparnasse. Nous avons eu une heure de retard à cause d'incendies à proximité des voies. Puis train régional, puis câlin avec mon époux·e, dans le même état de fatigue que moi ou même pire.
Ensuite entraînement de tir à l'arc, que je ne voulais pas manquer, même fatiguée, ça s'est très bien passé, j'ai gagné le concours de fléchettes (compte à rebours de 300 points sans dépasser, par volées de trois flèches, à 18 mètres, dans une cible spéciale avec le même décor que pour les fléchettes). Min groupement n'est pas mal, j'aimerais gagner en précision.

À mon retour nous avons pris un bain, trop chaud donc à la limite du malaise en sortant. Thé, salade, Animal Crossing, il y a tellements de nouveaux animaux qui arrivent en début de mois. Dans le train et après le bain, j'ai terminé le montage et l'image pour l'épisode 35 de Un Podcast Trans, et donc je l'ai publié. Allez l'écouter et revenez avec des commentaires !

Aujourd'hui, je me suis levée dans des mauvais rêves, exprès pour passer une heure avec mon psy, pour parler de mes familles, de mon exe transphobe abusive, de Transphobia, de la robe, tout ça est un tout cohérent.
Pour récupérer et sécher mes larmes, j'ai préparé le petit déjeuner pour mon époux·e, Animal Crossing, puis je suis allée ranger une partie de mon exposition à la librairie, ça se termine demain. Le panneau avait été mis à jour, et l'accueil est toujours aussi touchant. J'ai récupéré une des broderies qui m'a été achetée en ligne, je l'ai emballée, mis un petit mot, et je suis ressortie pour allée à la Poste.

En rentrant j'ai eu besoin d'aller broderie au calme dans ma chambre.
J'ai retrouvé de l'énergie à l'évocation de l'entrainement de tir à l'arc, avec nos nouveaux arcs et nouveaux sacs, alors j'ai créé le jumeau à mon carquois, en prévision de mes nouvelles flèches commandées samedi. J'ai détaillé ce nouveau carquois dans un post à part. L'entraînement était bien je continue à régler mon arc, et surtout à tâtonner ma posture. C'est un peu plus constant mais loin d'être parfait. Entre la librairie, la Poste, le travail sur le carquois, puis le tir à l'arc, mes jambes et mes pieds protestent, c'est beaucoup trop.
Nous avons dîner de très bon nems faits maison par mon époux·e, puis j'ai fabriqué des cale-flèches pour que les flèches fassent moins de bruit dans le tube en plastique. Je suis assez fière de l'idée, ça fonctionne très bien, même si l'exécution est sommaire.
Tiens, petit pensée émue, aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon crush du collège.
Je suis fatiguée dedans comme dehors. J'espérais me reposer demain, mais je vois dans mon agenda une heure de train pour aller voir le médecin et lui montrer mes résultats d'IRM du front. Je veux ma couette !
Les nouveaux arcs que le club nous loue viennent avec un joli sac-à-dos tout neuf (parce que nous marchons deux kilomètres et demi pour aller et revenir de l'entraînement, et que le club est très gentil et prévenant), et pour la première fois nos flèches ont voyagé dans un grand tube en plastique, alors que jusque là elles étaient calées dans leur carquois, lui-même dans le sac de transport. Le problème de ce tube en plastique, c'est une caisse de résonance pour les flèches et le stabilisateur qui brinquebalent à chaque pas : le son est insupportable, donc nous avons parcouru la distance aujourd'hui avec le tube de flèches à la main, plutôt que fixé au sac. Logiquement, mon projet de ce soir a été de concevoir un accessoire que je n'ai pas vu dans mes recherches : une cale pour que les flèches bougent moins dans le tube, et au passage aussi protéger l'empennage des chocs. C'est de la mousse EVA de dix millimètres, d'épaisseur, dhabitude vendue pour faire des revêtements de salle de sport, qui m'a bien servie pour l'armure de mandalorienne, et les masques de Plague Doctors. J'ai fait un plan précis pour ranger neuf flèches chacune, celles que nous avons commandées samedi. J'ai imprimé le plan, reporté la forme au scalpel, marqué les futurs trous à la pointe d'un crayon, découpé la mousse au cutter, puis fait les trous avec un emporte pièce qui sert normalement à découper du tissu et y mettre des œillets. C'est celui que j'avais utilisé pour la robe de princesse. Enfin, j'ai fait un trou circulaire au milieu qui permet de ranger le stabilisateur, sans que celui-ci ne touche les flèches.
Plus simplement, j'ai aussi découpé un disque de mousse pour amortir les chocs au fond du tube. Et bien sûr, j'ai fait tout ça en double.
Le test est très satisfaisant : une fois les flèches rangées dans le tube, le tube arrimé au sac-à-dos, les quelques pas dans le salon ne faisaient plus que froutch froutch comme un sac à dos, et plus clong clong comme un cambriolage d'argenterie. Plus qu'à breveter et fabriquer.
Comme je suis satisfaite du carquois que j'avais fait en mars avec le bambou donné par un ami, j'ai doublé sa capacité aujourd'hui en prévision des nouvelles flèches que nous avons commandées samedi. Maintenant que j'ai l'expérience du premier, j'ai pu aussi corriger la longueur de la corde (qui était trop courte, donc les flèches étaient trop hautes), et aussi l'équilibre du point d'accroche (le carquois était tout le temps vertical, maintenant il est légèrement incliné vers l'avant).
Ça ne se voit pas sur la photo, j'ai aussi poli l'intérieur, et j'ai taillé des encoches légèrement concaves dans les nœuds du bambou là où les deux tubes sont face à face, afin qu'ils soient plus proches et qu'il n'y ai aucune mobilité à l'intérieur des cordes. Les souvenirs de shibari servent toujours.
Aujourd'hui, pleins de petites choses et du gros stress permanent.
Tout ça est saupoudré du stress supplémentaire, je reprends le train pour Paris dans deux jours.