J'ai très envie de trouver un meilleur nom pour ce petit manchon, qui peut être fixé avec des boutons, des boutons pressions, ou du velcro, et qui permet de ne pas laisser la ceinture de sécurité faire mal à la peau nue de l'épaule et la clavicule.
J'ai été contactée il y a quelques semaines par un couple très mignon de connaissances Mastodon, pour me proposer de réaliser ces protections pour elles, avec des motifs de drapeaux de fiertés, parce que évidemment, sinon pourquoi faire appel à moi ? Mon cahier des charges me demandait les drapeaux trans, lesbien, et non-binaire, et j'ai décidé de leur faire la surprise d'ajouter à la liste un drapeau trans dans lequel s'inscrit un drapeau lesbien en forme de cœur ; c'est un motif que j'avais créé pour faire des masques en tissu dans les premières années de la pandémie de covid.
Côte à côte, les tissus que j'ai fait imprimer, et les protections terminées juste avant expédition.
Ce n'est pas ma première commande de couture, mais j'ai voulu marquer l'occasion, justement, de cette seconde commande pour signer mes œuvres avant de les confier à mes clientes, et j'ai dessiné une petit étiquette que j'ai fait imprimer aussi. Le processus est minutieux quand on ne veut pas ajouter un coût élevé au façonnage, mais ça a été satisfaisant de tout assembler moi-même : les étiquettes me sont livrées sur un grand pan de tissu, je dois les découper, faire un ourlet sur les deux côtés, les plier et les insérer dans une couture avant que l'objet soit terminé.
Je n'ai pas de patron à vous proposer parce que j'ai découpé et plié selon les dimensions de mes drapeaux de fierté, la seule mesure importante en cours de conception était que l'espace intérieur doit être de cinq centimètre pour laisser passer la ceinture de sécurité, sans la laisser passer trop facilement sinon ça ne protègera plus que votre hanche.
Je suis évidement disponible pour en faire d'autres pour vous !
Je commence à perdre le fil des jours et c'est peut-être positif. J'ai envie de me déconnecter, de plus en plus.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e. Je fais des câlins à la chatte qui a passé la nuit seule. J'emballe et je prépare l'enveloppe pour les protections de ceinture de sécurité que j'ai cousues pour mon mignon couple de clientes. J'emballe et je prépare l'enveloppe pour le petit cœur brodé acheté par une jolie amie d'amie.
Je vais à la Poste pour les envoyer, j'accompagne mon époux·e à la pharmacie, et nous sommes déjà fatiguées par cette promenade.
Je regarde une série de vidéos sur les parents dont les enfants ont coupé les ponts, et ça continue de me secouer de reconnaître ma mère dans ces discours toxiques, en reprenant la broderie sur mon calendrier de températures.
Couchée plus tôt que d’habitude, je me réveille aujourd’hui avec une heure d’avance ma limite de dix heures ! J’en profite pour écrire quelques jours de retard, et je me laisse entraîner à écrire aussi un post très intense et personnel pour le jour de ma crise d’angoisse dans la gare Montparnasse. Je suis à fleur de peau.
Je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, que je réveille une heure plus tard que d’habitude. Ses nouvelles boucles magenta ajoutées hier à sa nouvelle coupe sont très jolies.
Je répète l’opération d’hier pour ajouter des étiquettes calligraphiées aux six tiroirs d’une petit meuble dans lequel je range mes réalisations de cotte de maille prêtes à être portées.
J’ai l’envie, mais pas l’énergie, de le poncer et vernir pour l’assortir au FYRAPOTIKER. Un jour peut-être.
Maintenant que j’ai les étiquettes, je commence à assembler les protections de ceinture de sécurité que des amies m’ont commandées. Je suis assez contente du résultat, et impatiente d’avoir leur avis !
Alors que je suis à la machine à coudre, j’ai une discussion tendue avec mon époux·e, d’un côté et de l’autre trop et pas assez réveillé pour prendre une décision claire sur le programme de la journée. Et quand je fait une réponse cassante nous préférons mettre fin à la dispute et partons dans nos chambres respectives. J’y reste jusqu’à vingt heures trente, sans réussir à me reposer, j’évite de spiraler trop loin, comme le texte que j’ai écrit ce matin me le laissait craindre, et je passe plusieurs heures dans la base de données de mon budget, pour organiser ma dissociation. Nous dînons et je lui propose une promenade avant la tombée de la nuit, qui nous réconcilie dans les chemins forestiers autour de la maison. Nous marchons plus de trois kilomètres, et quand nous rentrons après une heure les chattes semblent en panique. Alors qu’elles ont toujours été en bons termes, elles ne peuvent soudain plus être dans la même pièce sans feuler. Alors que j’écris ces lignes trois jours plus tard, je crois que nous n’avons pas encore fait le parallèle entre les chattes et leurs parent·es.
Au moins nous arrivons à nous raisonner entre humaines, nos efforts avec les chattes sont vains, et j’accepte de dormir dans le salon avec l’une d’entre elles pour ne pas la laisser seule, l’autre dormira avec mon époux·e. Je m’étais promise d’être plus vigilante sur ma proximité avec les chats, et le temps que je passe dans une pièce où nos chattes passent plus de temps que les humaines, parce que c’est une des sources possibles de mes sinusites récurrentes et littéralement gonflantes. Je franchis cette limite personnelles pour lui faire plaisir et ne pas envenimer la situation, entre nous comme entre elles.
La somme de cette journée est douloureuse, éreintante. Alors que j’étais fière de revenir doucement à un rythme de sommeil régulier, l’insomnie me tient éveillée jusqu’au lever du soleil, chaque heure les yeux ouvert est une défaite, et je sais que je ne pourrai pas dormir longtemps demain matin à cause du soleil et des bruits de la rue.
Aujourd'hui, retour de mon époux·e.
J'ai fabriqué un petit jouet en cotte de maille pour les chattes, en espérant qu'il résiste plus longtemps que les souris, poissons et oiseaux en tissu du commerce.
J'ai essayé de faire fonctionner un MacBook Pro (15-Inch, premier modèle) pour voir s'il intègrera ma collection à la place de celui que j'ai déjà et qui ne fonctionne pas. En photo, voici le moment exact où notre chatte est venue arrêter le lent processus de réparation du disque dur corrompu, en cliquant sur Cancel.
Son regard ne trompe pas, c'était volontaire.
Je vais chercher mon époux·e à la gare. Câlins, je lui montre les choses que j'ai changé dans l'appartement, mon époux·e me montre les choses rapportées de son voyage. Animal Crossing.
J'assemble un prototype d'une peluche que j'ai préparée à partir de photos d'un de mes ordinateurs, et je découpe un bloc de mousse pour le rembourrer. Voilà le second modèle de ma collection MacPlush.
C'est l'intérieur d'un Apple Power Mac G4 Cube, mais de la taille d'un stress toy.
Aujourd'hui, j'ai la maison pour moi.
je prépare le petit déjeuner pour mon époux·e, avant son départ pour quelques jours chez ses parents. Nous nous sommes coordonnées pour que les chattes ne restent jamais sans quelqu'un à pattouner (ou accessoirement, pour les nourrir).
J'avance sur une commande de couture, je prépare des protections de ceinture de sécurité avec des drapeaux de fierté. J'ai très peu de commandes, mais je suis fière que chacune d'entre elles soient pleine de sens.
J'ai écouté des podcasts, regardé des vidéos, en brodant mon cœur en blackwork.
J'ai osé écrire à mon crush sus-mentionnée. J'aime bien le lien qui se crée.
J'ai passé plusieurs heures à préparer une carte vectorielle de la commune qui pourra servir pour la communication de la campagne à venir : export en SVG de OpenStreetMap, puis modifications pour faire ressortir la commune, enlever les noms de rue qui ne sont jamais pertinents dans ces cartes automatiques, etc.
Samedi matin, mon fils était très triste qu'un petit sac en plastique se désagrégeait à force d'être emporté partout. Il lui avait été donné à la fête d'anniversaire d'un de ses amis, et je me suis promise de lui coudre un sac en tissu de bonne qualité, dans le même élan qui m'a poussée à emballer le livre que je lui ai offert avec autant de soin que si je le faisait pour un adulte : pas de raison de bâcler parce qu'il a moins de trois ans, autant l'habituer au durable, et au joli.
Je n'ai pas trouvé dans mon stock de tissu de quoi remplacer les galaxies sur le sac original, mais j'ai trouvé deux motifs que j'avais achetés pour faire des masques pour enfants, au début de la pandémie. Je suis heureuse que ça serve.
J'ai bien réfléchi à l'ordre des coutures, pour ne laisser aucune bordure apparente, même à l'intérieur, comme c'est souvent le cas dans les tote bags promotionnels. En dehors de cette préparation, je n'ai pris aucune mesure, je me suis adaptée à la taille du tissu que j'avais. Les anses viennent d'un ruban que j'avais acheté pour préparer un tour de lit pour lui quand il était nourrisson. J'ai volontairement fait des anses courtes, contrairement aux tote bags ou aux bandoulières, pour des raisons de sécurité.
Notez les couleurs ambiguës pour ne pas l'enfermer dans un genre avant qu'il nous donne son avis.
Je suis impatiente de lui donner ! J'espère que ça lui plaira, j'ai déjà prévu d'en faire d'autres de différentes tailles, ça peut aider au rangement de jouets un peu dispersés.